Hadja participe à la nouvelle saison de Koh-Lanta baptisée Les 4 Terres. Cette jeune handballeuse fait partie de l'équipe de l'Est. Et depuis son passage sur TF1 dans le premier épisode du jeu d'aventure, elle est victime d'insultes racistes. Auprès de nos confrères de L'Union, elle dénonce.
"C'est facile derrière un écran ou un téléphone. Il suffit juste de trouver mon nom sur Instagram et de m'envoyer 'sale noire' ou 'tu pues'. Les réseaux sociaux, ça arrange tous les comportements déviants, du raciste au pédophile", déplore Hadja qui trouve que "c'est important d'en parler sur la place publique". Mais fort heureusement, ce type de message, elle en reçoit très peu par rapport aux mots de soutien. "Sur à peu près 500 messages, j'ai dû en recevoir 15 de ce genre. J'ai surtout reçu des messages positifs et d'encouragements", lance-t-elle.
Il faut dire que la sportive de 28 ans est malgré elle habituée à ces remarques racistes. "Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que moi je vis le racisme depuis ma naissance, confie-t-elle. Donc, si vous voulez, ce n'est pas une surprise, je ne suis même pas en colère en fait, c'est tellement dans la normalité." Et de poursuivre : "Moi, maintenant, j'y suis habituée, donc ça ne m'atteint même pas. Mais je suis obligée d'en parler, car il y a plein de gens à qui ça peut faire énormément de mal. C'est quelque chose qui ne devrait pas être normal et qui devrait me blesser, mais j'en tellement reçu que j'ai une sorte de bouclier."
Face à ces insultes racistes, Hadja n'envisage "pas pour le moment" de porter plainte. "Mais si ça continue et que je reçois d'autres insultes ou menaces, oui, je le ferai", assure-t-elle.
Sur Instagram, alors qu'elle a partagé un extrait de cet interview, Hadja a raconté un souvenir douloureux : "Lorsque j'étais jeune et que l'on m'insultait de 'bananina', 'caca', 'négresse' je me faisais petite et courbais l'échine, car je ne me sentais pas à ma place, on ne m'avait jamais appris à réagir face à ce genre de comportement, je ne prenais même pas la peine de les dénoncer." Une époque bel et bien révolue !