CHAMPIONS DU MONDE A NOUVEAU ! L'équipe de France de handball a décroché face à la Norvège, dimanche 29 janvier 2017 à l'AccorHotels Arena de Paris, son sixième titre mondial (1995, 2001, 2009, 2011, 2015, 2017), devant son public, au terme d'un match électrique et dans une ambiance de folie !
La délivrance aura été à la mesure de l'attente, car le scénario a d'abord été crispant. A l'envers de leur demi-finale maîtrisée de bout en bout contre la Slovénie, les Bleus de Didier Dinart et Guillaume Gille ont couru après le score - accusant jusqu'à trois buts de retard - durant toute la première mi-temps, partie sur un train d'enfer. Il était presque inespéré que la bande de Nikola Karabatic et Daniel Narcisse atteigne la pause avec un but d'avance (18-17, un score fleuve !) tant ces trente premières minutes furent chaotiques : pris de vitesse en défense, empruntés et bien contenus en attaque (sans compter maladresses, tirs forcés et parades de Bergerud, dans une forme diabolique), les Français semblaient manquer de cette confiance dans leur jeu qui a irradié leur parcours dans ce Mondial - leur Mondial. L'entrée du gardien Vincent Gérard (en remplacement de Thierry 'Titi' Omeyer), dans la droite ligne de sa performance d'Homme du match lors de la demi-finale, a bien aidé à la restaurer un peu ; c'est d'ailleurs sa magnifique parade qui engendre l'ultime contre-attaque, conclue par Valentin Porte pour prendre les devants avant de rejoindre les vestiaires.
Sur un rythme toujours aussi électrique, le début de la seconde période est favorable à l'équipe de France : une défense plus agressive, des arrêts sensationnels de Vincent Gérard et des mouvements plus inspirés en attaque permettent aux Bleus de se détacher (+5, 25-20, à la 41e minute), sans toutefois qu'on les sente à l'abri. Mais, dans un climat de plus en plus rugueux, l'écart se maintient et progresse même (29-23 à la 49e, après deux contre-attaques transformées par Valentin Porte, très précieux, et Nedim Remili) : la France est en train d'asphyxier son adversaire... 52e minute, la deuxième Marseillaise de la soirée descend en tonnerre des travées de l'AccorHotels Arena ; Vincent Gérard la ponctue d'une parade fantastique à 6 mètres. 54e minute, Cédric Sorhaindo, servi idéalement, met le champagne au frais en ajoutant un huitième but d'avance (32-24). Cinq minutes plus tard, les 15 000 spectateurs scandent en choeur le compte à rebours, puis c'est la victoire (33-26), l'explosion de joie, l'euphorie toute bleue, les embrassades... Que c'est beau !
Dépossédée en 2016 de ses titres de championne olympique (par le Danemark) et de championne d'Europe (à l'issue du tour principal, après une nette défaite contre... la Norvège), la France conserve sa couronne mondiale.
Et maintenant, place à la fête !