Désormais délestée de son cofondateur, la Weinstein Company continue de s'enfoncer dans la crise. Alors que sa direction cherche un nouveau repreneur, le dernier long métrage produit et distribué par la société cocréée et par Harvey Weinstein et son frère Bob est en train de faire un flop monumental en salles.
Vendredi sortait aux États-Unis le film d'horreur Amityville: The Awakening. Énième revisite du célèbre mythe d'épouvante, le long métrage porté par Bella Thorne et Jennifer Jason Leigh a fait un score ridicule. Classé directement à la 60e des scores du week-end, il a enregistré 742 dollars de recettes dans les dix salles qui le diffusaient. À l'international, il sauve un peu la mise avec 7,2 millions de dollars. Son budget n'a pas été communiqué, mais sachant qu'il s'agit d'une production Blumhouse (une maison bien connue pour ses films d'horreur à moindre coût et ultrarentables), il ne devrait pas avoir coûté trop cher.
Pour Harvey Weinstein, c'est une nouvelle défaite. Sa dernière réussite remonte à cet été : Wind River, avec Elizabeth Olsen et Jeremy Renner, a engrangé 33,6 millions de billets verts sur le sol américain pour un coût estimé à 11 millions.
En plus de cet échec commercial, le mogul hollywoodien fait face à une nouvelle accusation de viol. Cette fois-ci, c'est Annabella Sciorra, actrice incarnant Gloria Trillo dans Les Soprano, qui vient de confier au New Yorker le récit du viol qu'elle a subi à la fin des années 90 après une soirée qui se déroulait dans la Grosse Pomme. Harvey Weinstein l'aurait raccompagnée chez elle, aurait forcé sa porte avant de l'agresser puis de la violer en tentant de lui imposer une fellation. "Les nuits suivantes, je ne pouvais pas dormir. J'ai empilé les meubles devant la porte, comme dans les films. (...) J'avais tellement honte", a raconté la jeune femme.