A un peu plus d'une semaine de la fin du mercato, Hatem Ben Arfa - sélectionné en équipe de France par Laurent Blanc lors du match Norvège-France du 11 août dernier - n'a toujours pas trouvé de club où jouer... Selon son père, Kamel Ben Arfa, interviewé par Le Parisien de ce lundi 23 août, Hatem serait sous influence et dépourvu de repères...
"Il y a un type qui se fait appeler Michel Ouazine, alors que son vrai prénom est Ali, qui lui sert de conseiller. Il a presque lavé le cerveau de mon fils, accuse le père de l'ex-star de l'Olympique de Marseille. C'est quelqu'un qui connaît Hatem depuis qu'il est tout petit et qui ne pense qu'à faire de l'argent sur lui. Hatem est comme dans une secte et il faut le sortir des griffes de ce type".
Kamel assure avoir essayé de raisonner son fils, champion de France la saison passée sous les couleurs de l'OM, mais en vain : "Hatem a beau avoir 23 ans, c'est un gamin. Quand il a quelque chose dans la tête, c'est dur de lui faire entendre raison", explique le père.
Absurdité du système - enfin, le fiston est majeur et vacciné ! -, le papa de l'international français n'aurait même le droit d'approcher les dirigeants marseillais pour leur en toucher un mot : "Je n'en ai pas le droit ! J'ai juste eu José Anigo (directeur sportif de l'OM, NDLR) au téléphone la semaine dernière qui m'a dit qu'il trouvait dommage que mon fils refuse de s'entraîner et qu'il se mettait dans le pétrin tout seul. Il a raison", assure-t-il. En effet, voilà une bonne dizaine de jours que, dans l'attente d'un hypothétique transfert, Hatem refuse de s'entraîner sous les couleurs marseillaises.
Cette interview est également l'occasion pour Kamel Ben Arfa de lancer un appel à la raison à son fils : "Il est tellement malheureux en ce moment. J'espère juste qu'il va ouvrir les yeux. Je ne parle pas pour l'argent de mon fils. Je veux juste le voir heureux, et là il est (...) sous l'emprise d'un gourou", conclut Kamel.
De son côté, le soi-disant gourou, le nommé Michel Ouazine se défend de ce rôle pas très reluisant décrit par papa Ben Arfa dans les colonnes du même journal : "Je suis tout à fait tranquille et serein, j'ai ma ligne de conduite dans cette tempête (...) je ne recherche ni la gloire ni l'argent. Seul l'avenir et la carrière d'Hatem m'importent. Le père m'a déjà menacé et a menacé Hartem ces derniers temps". Il précise également "Je n'ai pas de licence d'agent oui, bien sûr ! Ai-je déjà proclamé une seule fois que j'étais l'agent d'Hatem ?"
C'est une bien triste histoire mais qui renifle l'argent, le gros argent à plein nez, autant pour la famille qui doit forcément bénéficier des retombées du fiston, que pour celui qui fera signer un juteux contrat. La chose rigolote serait que Ben Arfa ne trouve pas de point de chute avant le 31 août et soit obligé de rester à Marseille. Quelquefois, d'avoir les yeux plus gros que le ventre et faire valser les objets du bureau de Dassier, n'est pas la bonne méthode...
Interviewé dans Téléfoot sur TF1 ce dimanche 22 août, Jean-Claude Dassier, président de l'OM depuis 2009, a évoqué le fait que plusieurs clubs européens sont intéressés par le transfert de l'ex-Marseillais, sans toutefois signer le footballeur âgé de 23 ans.
"Plusieurs clubs européens sont intéressés, mais Hatem Ben Arfa n'a pas facilité les choses par son comportement et des attitudes pas compatibles avec le statut de professionnel, a estimé le président du club phocéen. Je ne m'opposerai pas à un départ. De toute façon, je ferai tout pour qu'il continue à jouer au foot, mais bon, il ne m'a pas aidé", poursuit-il.
Difficile de ne pas faire de lien entre la perte de repères d'Hatem relevée par son paternel, et sa difficulté à trouver sa place au sein d'un club pour la saison 2010/2011. Ça passe ou ça casse ? Le mercato sera bouclé le 31 août : à cette date, Ben Arfa sera fixé sur son sort.
JO