Le couperet est tombé ce mercredi 22 février. Après six semaines de procès, les jurés ont finalement condamné Ian Stewart à 34 ans de prison pour le meurtre prémédité de sa compagne, la romancière Helen Bailey. "Bien que nous ne connaîtrons jamais les raisons qui vous ont poussé à tuer une femme qui vous aimait et voulait être votre épouse, ce meurtre a été motivé par l'appât du gain et avec des circonstances qui rendent difficile d'imaginer un crime plus abject. Je comprends que vous aurez 90 ans avant que vous puissiez faire une demande de libération, mais je ne suis pas enclin à diminuer la peine en raison de votre âge", a déclaré le juge en charge du dossier selon le site Cambridge News. Le prévenu finira donc ses jours en prison.
L'auteure de 51 ans, qui avait rencontré le succès il y a quelques années grâce à sa série d'ouvrages consacrée à son héroïne Electra Brown, avait été assassinée en avril 2016. Les restes de son corps et ceux de son petit chien Boris avaient été retrouvés plusieurs semaines après son meurtre, enfouis dans le jardin de sa luxueuse propriété située dans le Hertfordshire, dans la banlieue nord de Londres.
Droguée par son compagnon, Helen Bailey est morte par asphyxie
Très vite, les autorités avaient soupçonné celui qui allait devenir son mari. Après avoir dans un premier temps signalé la disparition de sa compagne qu'il avait rencontrée en 2011 sur Facebook, Ian Stewart avait retiré plusieurs sommes sur ses comptes bancaires. Puis, l'informaticien de 56 ans avait également été surpris en possession du téléphone d'Helen Bailey, qu'il utilisait au moment de sa disparition. Des comportements suspects qui avaient suscité l'intérêt des enquêteurs, qui avaient fini par arrêter le meurtrier trois mois après le drame.
Ian Stewart a vraisemblablement été motivé par la fortune de sa compagne, estimée à plusieurs millions de livres. Dans son complot, il avait obtenu d'elle qu'il apparaisse dans son testament avant de la droguer pendant de longs mois en lui administrant du Zopiclone, un puissant hypnotique. L'autopsie avait permis de révéler qu'Helen Bailey était morte asphyxiée.