Hélène Ségara est en plein questionnement, et pas seulement sur le capitalisme. Chanteuse, c'est pas facile, et elle n'hésite pas à le dire. Surtout pour une artiste qui a tutoyé les sommets avec la comédie musicale Notre-Dame de Paris, ses premiers albums et Vivo Per lei, inoubliable duo avec Andrea Bocelli. À 41 ans, la chanteuse ne veut plus être une "guerrière", c'est ce qu'elle confie cette semaine à nos confrères de Paris Match.
"C'est un métier où il faut se battre, ce n'est pas facile de durer, d'autant que ce n'est plus la période d'Il y a trop de gens qui t'aiment ou Elle, tu l'aimes. Certains jours, je me demande sérieusement si je pourrai continuer ce métier. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais je ne veux plus être une guerrière." Pour illustrer ce ras-le-bol, Hélène Ségara n'hésite pas mettre à jour les dysfonctionnements au sein de sa maison de disques Universal. Pour la chanteuse, Universal est en partie responsable du cuisant échec de son album Parmi la foule, qui (selon les chiffres de nos confrères de Purecharts) ne s'est écoulé qu'à 22 000 exemplaires depuis sa sortie le 25 avril 2011. "Ce disque n'a pas été suffisamment travaillé par le label. Il faudrait un deuxième clip, mettre des moyens... Une fois de plus, Universal est en restructuration et j'en ai assez de vivre ça. Depuis que je suis arrivée, il y a eu trois directeurs, et j'ai appris en décembre que ma chef de projet était partie... Je n'arrive pas à reconnaître les gens avec lesquels je travaille." Une situation d'autant plus difficile qu'Hélène Ségara est habituée au giron protecteur de son producteur Orlando : "J'aurais besoin de stabilité, je suis passée par l'école familiale avec Orlando. J'ai les mêmes musiciens depuis dix ans, par exemple, parce que l'affectif est important. Mais ce n'est peut-être pas une bonne chose..."
Hélène Ségara se pose des questions, mais elle n'a pas encore baissé les bras. La chanteuse sera dès ce soir sur TF1 à 20h50 pour le spectacle des Enfoirés et en concert du 16 au 18 mars à l'Alhambra à Paris, puis en tournée. Rien de tel que de retrouver son public pour recharger les batteries.