Il y a quelques mois, Hugo Clément (28 ans) était encore l'un des journalistes les plus appréciés de Quotidien sur TMC, l'émission d'infotainment menée avec brio par Yann Barthès... Le vent est semble-t-il en train de tourner.
Un photoshoot publicitaire maladroit et une fake news colportée plus tard – il avait laissé entendre sur Twitter en novembre dernier que le convoi d'Emmanuel Macron au Burkina Faso avait été attaqué, ce qui a précipité son départ de TMC –, le journaliste qui a décidé de se réinventer sur le futur site Konbini News voit désormais sa cote de popularité vaciller.
Libération, qui vient de dresser son portrait dans l'édition du 4 janvier 2018, ne passe d'ailleurs pas par quatre chemins pour parler de la réputation du jeune homme dans le milieu du journalisme. "À un moment, on s'est demandé si Hugo Clément n'avait pas tué quelqu'un. Rarement on a vu autant de gens se précipiter pour nous raconter les pires histoires sur un individu, tandis que ses amis supposés refusaient poliment de répondre à toutes questions", peut-on lire dès la première ligne de ce portrait. "Chez Bangumi [la société qui produit Quotidien, NDLR], il était surnommé 'Ego Clément'", peut-on également lire plus loin. Des propos assez durs.
Le journal donne même la parole à Nassira El Moaddem, rédactrice en chef du Bondy Blog, qui a côtoyé Hugo Clément et Martin Weill lorsqu'ils étaient étudiants à l'école de journalisme ESJ à Lille. Selon elle, le jeune homme l'avait affublée d'un surnom raciste, "Saddam", lors d'un canular téléphonique. "Je trouve ça hypocrite de se faire passer pour un modèle de Tintin reporter progressiste, pour le champion anti-raciste de la défense des opprimés alors que ce n'est pas du tout le genre de personne que j'ai connu. C'est marrant comme on peut s'inventer une image, surtout quand on est érigé en star montante !", a-t-elle commenté.
À propos de son départ de Quotidien et de son arrivée chez Konbini, Hugo Clément – qui a reçu le journaliste de Libération dans les locaux de son nouvel employeur – a confié : "Quotidien était une machine qui roulait toute seule. J'avais seulement envie d'un nouveau challenge, de trouver un partenaire, bourré de créatifs, qui me donne carte blanche pour construire un nouveau format." Un pari ambitieux, en somme, surtout face à ces nouveaux vents contraires...
Retrouvez le portrait d'Hugo Clément dans Libération, aujourd'hui en kiosques.