Actuellement à l'affiche du film Sarah Bernhardt, la divine de Guillaume Nicloux - oeuvre qui a fait la clôture au Film Francophone d'Angoulême - Sandrine Kiberlain a évoqué ce nouveau rôle qu'elle prend très à coeur auprès des journalistes de ELLE. Si la femme qu'elle incarne à l'écran avait pour habitude de recevoir de nombreux cadeaux de la part de fans ou d'autres acteurs/actrices, la comédienne de 56 ans qui fut mariée par le passé à Vincent Lindon a confié que ce genre d'attentions ne lui plaisait pas forcément.
La maman de Suzanne confie : "Je refuse les cadeaux des personnes que je ne connais pas. Ils me mettent mal à l'aise. En revanche, j en ai reçu de gens du métier. Alain Resnais m'a offert un lézard en plastique rouge à la fin du tournage d'Aimer, boire et chanter, c'était un truc entre nous. Bruno Podalydès avait pendu une libellule en plâtre à un rétroviseur dans Comme un avion, elle me déclenchait des fous rires, alors il me l'a offerte. Jacques Audiard m'a donné la seule photo de moi que j'ai à la maison, il s'agit d'un portrait devant un papier peint fleuri réalisé pendant Un héros très discret. Jeanne Herry, une corbeille avec de faux légumes en bois ! Des cadeaux symboliques d'une grande valeur sentimentale".
Revenant sur ce rôle, Sandrine Kiberlain a révélé quel était l'enjeu pour elle lors de cette incarnation de cette actrice, peintre et sculptrice française. "Il ne s'agissait en aucun cas de copier Sarah Bernhardt, de la singer, mais plutôt de faire renaître l'énergie qui semblait l'avoir animée selon nous. Cela passait beaucoup par la voix. J'ai répété deux mois avec une coach, et le premier jour de tournage Guillaume m'a demandé: 'D'où vient cette voix ?'. Je lui ai répondu : 'Je n'en sais rien.' Comme si le personnage avait infusé en moi. J'étais possédée", a-t-elle indiqué.