Jeudi 22 juin, en fin de journée, la terrible nouvelle est tombée : tous les passagers du Titan sont morts. Le submersible qui avait disparu le 18 juin a implosé et pour les familles des cinq victimes, il est très difficile de faire leur deuil sans les corps. Et selon un expert, il est presque certain que jamais une sale trace d'eux ne sera retrouvée.
En effet, vendredi 23 juin, le vice-amiral Jean-Louis Vichot, a fait savoir sur Europe 1 que les chances de retrouver des éléments appartenant aux corps sont pratiquement impossibles car ces derniers auraient été "littéralement pulvérisés par la force de la mer" et ce par 4000 mètres de profondeur. "Il n'y a aucune chance de retrouver quoi que ce soit, peut-être même pas une trace d'ADN. Ça fait cinq jours que ça s'est passé. Tout a été dispersé et ça a disparu", a-t-il déclaré. Des propos durs qui reflètent la brutalité de l'accident. "Si vous avez la moindre fissure, le moindre trou, l'eau va s'engouffrer de manière extrêmement brutale dans le sous-marin. Il va être à ce moment-là brutalement envahi par la pression et le choc est tel que la structure va achever de se démantibuler", avait-il ajouté.
Jeudi 22 juin, lors de la conférence de presse des garde-côtes, ces derniers ne cachaient pas avoir très peu d'espoir de retrouver des restes humains. Il avaient dit que des recherches se poursuivraient mais il n'y a pas de réponse "sur les perspectives de récupérer les corps". Un constat unanime comme le révèle un autre témoignage, celui de Rick Murcar, le directeur de la formation internationale de l'Association américaine des plongeurs spéléo, qui a expliqué que cette implosion se serait produite à la vitesse d'une fraction de milliseconde: "Le tout se serait effondré avant même que les personnes à l'intérieur ne se rendent compte qu'il y avait un problème", a-t-il affirmé sur CNN.
Un coup dur donc pour les familles de Paul-Henri Nargeolet - scientifique français, qui avait été le directeur de l'une des premières missions de recherches sur l'épave du Titanic -, Shahzada Dawood, qui était accompagné de son fils Suleman (19 ans), et de Hamish Harding. Mais aussi pour les proches de Stockton Rush, le pilote du sous-marin fait aussi partie des victimes.