Et de cinq ! Isabelle Mergault revient sur les planches avec la pièce La Raison d'Aymé, qu'elle a écrite et dont elle a confié la mise en scène à Gérard Jugnot, qui lui donne aussi la réplique. La comédienne, qui y parle d'une jeune femme ayant épousé un homme beaucoup plus vieux pour son argent, fait elle-même pour Nous deux le point sur sa vie sentimentale.
Arrivée au théâtre par le biais de cours du soir quand elle était jeune, Isabelle Mergault a fait une rencontre déterminante qui l'a convaincue de lâcher sa carrière de dactylo pour se consacrer à la comédie. Il faut dire qu'elle avait aussi pu se rendre compte qu'en dépit de la précarité qui régnait chez les apprentis comédiens, lorsque les choses roulent, l'argent y est plus facile qu'ailleurs. "Je suis allée là où on me donnait de l'argent, parce que l'argent, c'est la liberté. Mais, en réalité, j'aurais voulu épouser un homme riche et passer ma vie à me faire les ongles au bord de la piscine", dit-elle.
Finalement, Isabelle Mergault n'aura toujours pu compter que sur elle pour gagner sa vie et ce, même si elle a pourtant rencontré des hommes. "J'ai beaucoup couru par amour et pour l'amour. Disons que maintenant, je cours moins loin. (...) Et comme je préfère de loin un homme jeune à un mec marié de mon âge, j'ai fini par renoncer", clame-t-elle. À 59 ans, la pensionnaire des Grosses Têtes traverse la vie seule mais cela ne l'effraye pas plus que cela puisqu'elle n'a de toute façon jamais habité avec un homme. "Aucun n'a voulu et je n'ai pas été en demande non plus", dit-elle. Elle n'a jamais non plus eu l'occasion de passer devant le maire. "Un jour, un maître verrier m'a demandée en mariage, j'ai dit oui, nous avions trop bu. Le lendemain, il avait oublié. Laurent Ruquier aussi m'a fait sa demande, j'ai accepté, mais on était bourrés ! Que voulez-vous ? Tous les hommes qui ont demandé ma main avaient bu...", conclut-elle.
Thomas Montet
L'interview d'Isabelle Mergault est à retrouver dans Nous deux en kiosques le 16 janvier 2018.