Plutôt mécontent de voir son permis de construire en Corse annulé, Jacques Séguéla avait alors déposé une demande d'indemnisation de 1,6 million d'euros à la commune de Bonifacio. Celle-ci vient d'être rejetée par le tribunal administratif de Bastia.
En 2007, le publicitaire, célèbre pour avoir joué les entremetteurs pour Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni, avait obtenu un permis pour construire une villa en Corse, à Cala Longa. Or, l'année suivante, il apprend que la justice lui retire ce permis. L'association bonifacienne "Comprendre et défendre l'environnement" avait bataillé pour que Séguéla ne puisse construire une villa de 568 mètres carrés sur un site vierge de toute construction dont il est l'acquéreur, estimant que cela est en contradiction avec la "Loi littoral".
Le tribunal a ensuite estimé qu'il ne pouvait être indemnisé puisqu'il avait été informé, en 2007, au moment de l'achat, "par le notaire des contentieux engagés contre le classement du terrain au plan loval d'urbanisme et contre le permis de construire qui leur avait été délivré", indique l'AFP.
En 2009, Séguéla avait donné une interview dans Nice Matin, dans laquelle il se plaignait : "En Corse, j'ai été grugé ". La Corse, c'est son pays d'adoption. Il y allait depuis 20 ans, il y avait deux maisons, ses enfants y sont nés. Dans cette histoire, "je suis la victime, j'ai été volé, grugé", clamait-il. Il avait payé ce terrain 1,35 million d'euros et il maintient qu'on le lui a vendu constructible. Il a d'ailleurs passé une annonce dans Le Figaro : "A vendre, terrain (non constructible), deux hectares. Vue exceptionnelle mer. Prix à débattre". La fin d'une belle histoire. Il a été menacé, il ne retournera jamais en Corse.
Lui qui est toujours plein d'humour, bien que pas forcément élégant, il pourra se consoler en achetant une Rolex afin de se dire qu'il a quand même accompli de grandes choses dans sa vie.