Jamel Debbouze n'avait que 14 ans lorsqu'il a perdu l'usage de son bras, happé par un train. Depuis ce jour, il ne cesse de faire preuve d'adversité. Dans une interview à coeur ouvert accordée à Patrick Sébastien (à retrouver dans la deuxième édition de son magazine Jeux vous aime parue le 26 août 2021) l'humoriste se livre sur les conséquences de la perte de son bras droit.
"Le premier réflexe que j'ai quand le médecin me l'annonce, c'est de lui demander de me prêter un des stylos de couleurs qu'il a dans sa poche car tout de suite, je m'entraîne pour commencer à écrire de la main gauche. Comme si cet accident était un non-sujet. Finalement il ne fallait pas que ce soit un sujet", s'est souvenu Jamel Debbouze.
À l'époque, le Jamel adolescent se rêvait footballeur professionnel. "Vocation ratée, tout ça à cause de mon ménisque ! Sinon j'aurais fait une carrière internationale !", blague-t-il. S'il n'a pas brillé avec un ballon, Jamel Debbouze peut être fier de sa grande carrière dans le divertissement. "Depuis mon accident, tout ce que je vis c'est du bonus, du sursis", sourit-il.
Lors de l'accident survenu sur la voie de chemin de fer qui traverse Trappes (Yvelines), Jamel Debbouze a perdu son ami. "C'est effectivement à la gare de Trappes qu'il va, en voulant aller plus vite, traverser les voies pour attraper plus vite le bus qui le mènera au coeur de ville. Il va se faire happer par le train Paris-Nantes qui arrive à toute vitesse. Son copain Jean-Paul en mourra et lui sera gravement blessé", racontait Raphaelle Bacqué en évoquant l'ouvrage La Communauté écrit avec Ariane Chemin.
Par le passé, Jamel Debbouze s'était déjà confié au sujet de sa rééducation et de l'acceptation de sa condition. "Sans réfléchir, j'ai pris ma douleur à crédit. J'ai fait ma rééducation durant presque deux ans dans un centre du 14e arrondissement, et j'ai vu des gens qui ne pouvaient s'exprimer qu'avec leurs paupières. Là, je me suis senti très bien, très en forme. J'étais heureux de vivre, je n'étais plus handicapé", se rappelait-il auprès du Parisien.