C'est une affaire bien étrange dans laquelle se retrouve Jean Alesi ces derniers jours. Ancien grand pilote de Formule 1 aux plus de 200 Grand Prix dans sa carrière, l'homme de 57 ans a été placé en garde à vue lundi dernier du côté d'Avignon (Vaucluse). D'après le vice-procureur de Nîmes, il "a été placé en garde à vue lundi vers 16H00 pour dégradation du bien d'autrui au moyen d'un engin explosif". Une affaire de famille puisqu'elle implique son fils ainsi que son beau-frère.
Après sa garde à vue, on sait désormais que Jean Alesi va être jugé en janvier 2023 par le tribunal correctionnel de Nîmes. Suspecté d'être l'auteur des faits, l'ancien pilote sera jugé pour "dégradations du bien d'autrui par moyen dangereux". Mais il n'est pas le seul à devoir faire face à la justice puisque son fils sera également poursuivi pour complicité dans cette affaire. En garde à vue à Avignon depuis lundi après-midi, l'ex-pilote et son fils ont quitté mardi le commissariat d'Avignon libres, selon les informations de l'AFP.
Pour ce qui est des faits reprochés à Jean Alesi, ils se sont produits à Villeneuve-lès-Avignon dimanche dernier en soirée. Ce dernier a reconnu être l'auteur de l'explosion d'un gros pétard au niveau de la fenêtre du bureau de son beau-frère dans son cabinet d'architecte. La plaque d'immatriculation repérée par un voisin avait alors mené vers José Alesi, le frère de Jean, dans un premier temps interpellé avant que l'ancien pilote de la Scuderia Ferrari (1991-1995) ne se rendre au commissariat lundi.
Il a alors expliqué aux enquêteurs qu'il était au volant de la voiture avec son fils et un ami de ce dernier, cherchant simplement à faire une "mauvaise blague" à son beau-frère, en instance de divorce avec sa soeur, en plaçant "un gros feu d'artifice acheté en Italie dans l'encadrement d'une fenêtre du cabinet d'architecte (...), sans imaginer occasionner de tels dégâts".
Une version à laquelle le vice-procureur a eu du mal à croire. "Je suis assez sceptique quant à la notion d'une 'blague' effectuée à 22h00, sans que la personne visée sache de qui il s'agit", a-t-il déclaré. Le beau-frère, qui dit n'avoir "pas de soucis" avec Jean Alesi, a toutefois déposé plainte pour la dégradation de sa fenêtre, a révélé le vice-procureur.