C'est un drame sans nom qui vient de frapper le clan du créateur Jean-Charles de Castelbajac : sa cousine, la vicomtesse de Castelbajac, a été sauvagement assassinée chez elle, dans son château de Caumont dans le Gers. Ce drame sordide s'est déroulé mercredi 12 novembre, provoquant l'effroi chez les habitants du coin, abasourdis par la violence inouïe des faits.
Veuve depuis l'été dernier, Michèle Castelbajac, épouse de Jean de Castelbajac, le cousin du célèbre styliste, vivait seule dans son domaine. Elle a été mortellement agressée par un homme qui s'est introduit par effraction dans sa propriété. D'après les premiers éléments de l'enquête, le meurtrier présumé, un jeune homme de 28 ans qui a été arrêté peu après la découverte du corps gisant de la vicomtesse, a brutalement frappé la victime, retrouvée avec le crâne fracassé.
Interpellé très rapidement, le suspect a été placé jeudi 13 novembre, en hôpital psychiatrique après avoir reconnu non seulement ce meurtre mais aussi celui d'un villageois de 99 ans, qu'il avait volontairement renversé sur le pas de sa porte la veille, vers 12h. Deux heures plus tard, le jeune homme, visiblement déséquilibré, s'en prenait sans raison apparente à la châtelaine de 78 ans après être pénétré sur son site. Selon l'AFP, ce sont des connaissances de la vicomtesse qui ont donné l'alerte et ont prévenu les gendarmes après avoir reçu de cette dernière un appel inquiétant. Accusé de ce double meurtre, le meurtrier présumé n'a livré aucun motif.
Célèbre dans la région pour avoir notamment accueilli la reine d'Angleterre en 1989, Michèle de Castelbajac était une personnalité très appréciée dans le monde du tourisme. Arrivée dans le Gers en 1979 avec son époux, elle avait oeuvré, à ses côtés, à la conservation et au développement du château de Caumont où furent régulièrement organisés des concerts de musique classique, des expositions ou encore des réceptions. Ce sont ainsi des milliers de touristes qui se rendaient chaque année dans sa propriété pour visiter l'imposant bâtiment, restauré au fil des années, ainsi que le vaste parc arboré.
Depuis son décès aussi brutal que choquant, les hommages n'ont cessé de pleuvoir dans la presse locale, notamment par la voix de José-Louis Pereira, directeur du Comité départemental du tourisme et des loisirs (CDTL), qui a regretté, dans les pages du journal Sud-Ouest, la disparition "d'une femme charismatique." Ses obsèques se tiendront ce samedi 22 novembre.