Poussé dans la lumière après le carton international de The Artist, film qui lui avait permis – entre autres – de remporter l'Oscar du meilleur acteur au nez et à la barbe de Brad Pitt ou de son futur "super pote" George Clooney, Jean Dujardin est resté le même homme. Un brin bourru, très famille, constamment dans la remise en question, mais toujours aussi ambitieux. C'est ce Jean Dujardin qui s'est retrouvé en couverture du magazine GQ (numéro d'octobre). Élégant, fidèle à ses principes... loin des paillettes d'Hollywood.
Hollywood justement, "c'est un moment très ponctuel dans une carrière". "Et je ne vois pas pourquoi je devrais avoir la grosse tête, vivre aux États-Unis... Alors que moi, je pense en être sorti comme j'y suis entré", renchérit le comédien qui a tourné depuis dans Le Loup de Wall Street, Monuments Men et plus récemment dans un spot publicitaire pour Nespresso dans la ville de George Clooney en Italie, et en compagnie de ce dernier, fameuse égérie de la marque.
Face à la médiatisation de son succès, et pour ne pas éclater en plein vol, Jean Dujardin a ses petits secrets. Ses amis, comme l'acteur Gilles Lellouche à qui il donne la réplique dans le polar dramatique La French, mais également sa famille. Petit dernier d'une fratrie de quatre garçons, Jean Dujardin dit avoir été éduqué par ses parents mais également par ses frères. Ou comment expliquer l'importance que l'acteur voue à la famille. "Ça me fait un socle, assure-t-il. Nous sommes une famille de mecs, nous ne nous disons pas grand-chose, il y a une vraie pudeur. Mais ça se dégonflerait vite si l'un d'entre nous pétait les plombs." C'est donc auprès de ses frères, notamment Marc (son avocat), qu'il se recadre.
Quant à Gilles Lellouche, c'est l'histoire d'une belle et grande amitié si rare entre deux acteurs du cinéma français, et non des moindres. "Nous passons nos vacances ensemble et il y a beaucoup de bienveillance", disait il y a peu le complice de Dujardin, affirmant au passage qu'il le trouvait aussi "plus fragile dans le sens où il se pose des questions comme un débutant" depuis le succès avec The Artist. "Il a changé dans le bon sens du terme", croit savoir son camarade.
Portrait et interview à retrouver le prochain GQ, numéro d'octobre 2014.