Ces dernières semaines, rien ne va plus pour Jean-Jacques Bourdin. Le célèbre animateur radio de 72 ans, star de RMC et BFMTV, est accusé de tentative d'agression sexuelle. Nous apprenions récemment que c'est Fanny Agostini, ancienne présentatrice météo du même groupe que lui et ex-animatrice de Thalassa, qui est à l'origine de la plainte. Après quoi, le mari d'Anne Nivat a "contesté fermement" les faits qui lui sont reprochés. Et alors qu'une enquête a été ouverte le 18 janvier dernier par le parquet de Paris, Jean-Jacques Bourdin est désormais visé par une nouvelle affaire.
En effet, nos confrères du Parisien viennent de révéler qu'une femme de 61 ans avait déposé plainte au commissariat du XVIe arrondissement de Paris dans la journée de mercredi 16 février. Elle l'accuse d'"agression sexuelle", de "harcèlement" et d'"exhibition sexuelle". Des agissements aujourd'hui prescrits datant de 1988, soit il y a 36 ans. Surnommée Marie par Le Parisien pour préserver sa véritable identité, elle a raconté aux policiers avoir rencontré Jean-Jacques Bourdin à cette époque lorsqu'elle travaillait en tant que standardiste dans une entreprise de communication de Neuilly-Plaisance. Le journaliste y donnait des cours de médiatraining. Dès que leurs chemins se sont croisés pour la première fois, Marie se serait sentie "déshabillée du regard" et aurait entendu "des grognements de contentement et de satisfaction" de la part de Jean-Jacques Bourdin, lequel la trouvait "très sexy, avoir été excité et l'avoir fait bander".
Si j'étais gentille, il y en aurait d'autres, de chèques
Jean-Jacques Bourdin se serait ensuite montré très insistant envers la jeune femme de 28 ans, allant jusqu'à l'inviter à visiter les locaux de RTL. Ce qu'elle a accepté. L'animateur l'avait alors récupéré "un peu peu plus loin que l'entrée de l'agence". "Il s'est garé dans une petite rue. (...) Il m'a regardé d'une façon très intense et tout s'est déroulé rapidement. Il a ouvert la braguette de son pantalon et a fait apparaître son sexe en érection. Il était comme entré en transe. Il avait comme un nouveau visage, une double face. Il m'a dit : 'Je sais que toi aussi tu en as envie'", a relaté Marie, précisant qu'il lui avait même proposé de la payer. "Il m'a dit qu'il adorait faire ça en payant (...) Il m'a demandé de jouer la pute, la salope. (...) Il m'a demandé combien je voulais. Il a dit 2 000 francs et a rempli le chèque. Je me rappelle l'encre bleue et d'une écriture en patte de mouche. Il tremblait et m'a dit que si j'étais gentille avec lui et que si je faisais ce qu'il voulait il y en aurait d'autres, de chèques."
Une fois le chèque rempli, Jean-Jacques Bourdin aurait alors été davantage entreprenant. "J'étais acculée, j'ai tenté de le repousser. Il a attrapé ma main gauche avec sa main droite et l'a dirigé vers son sexe toujours en érection. (...) Je ne sais pas si j'ai touché son sexe ou si je l'ai juste effleuré, j'étais apeurée et j'ai cherché une échappatoire. Alors que je sortais je l'ai entendu dire d'une voix en colère :' tu m'as bien excité petite pute'."
Après cet épisode traumatisant, Marie s'est murée dans le silence, craignant d'être licenciée. Même lorsqu'elle était amenée à recroiser Jean-Jacques Bourdin. "Après les rendez-vous, il passait par les toilettes qui étaient en face du standard (...) Il coinçait la porte avec son pied et se masturbait en me regardant. Je faisais mine de ne pas le voir", a-t-elle encore témoigné. Aujourd'hui, Marie libère sa parole et souhaite que "justice soit faite, et que d'autres femmes trouvent ce même courage".
Jean-Jacques Bourdin reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture de l'enquête.