Jean-Luc Romero est habitué aux attaques et aux insultes, lui qui avait en effet pu constater, Dans le flot de messages de sympathie, les horreurs de twittos homophobes planqués derrière leur ordinateur au moment de la mort de son mari Christophe Michel. Cette fois, c'est une attaque plus vicieuse encore qu'il affronte...
Sur Twitter, mercredi 18 juillet 2018, Jean-Luc Romero a partagé sur son compte la capture d'écran d'un message d'un membre de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (Admd), dont son mari était le secrétaire général. Ce dernier l'informe qu'aucun de ses proches ne voulait adhérer car l'administrateur était Christophe Michel et, de manière un peu confuse, explique qu'il ne soutient pas l'usage de la formule "mari et femme [alors qu'il s'agit là de deux hommes, NDLR]". Il ajoute : "Il existe les mots 'conjoints et conjointes' ; ils indiquent bien l'état de mariage dans lequel vous vous êtes engagé(e)s, vous les homosexuels." L'élu parisien et son défunt époux étaient mariés depuis 2013.
Jean-Luc Romero, qui semble peu à peu reprendre goût à la vie et multiplie les sorties divertissantes, a réagi. "Quand on sait à quel point mon mari Christophe Michel-Romero a fait avancer notre association – l'#AdmdTour en est un exemple –, recevoir ce mot homophobe d'un adhérent de l'#Admd me fait me demander si tout ce temps bénévole consacré à cette cause en vaut la peine. J'ai la nausée", a-t-il écrit.
L'élu, qui est aussi conseiller régional de l'Ile-de-France, poursuit la tournée de l'Admd à travers la France. Une manière de rendre hommage à son défunt mari, dont la mort est survenue dans des circonstances qui restent mystérieuses.
Thomas Montet