Alors que Jean-Marc Morandini arrive ce lundi sur iTÉLÉ à 18h avec sa nouvelle émission médias quotidienne, Morandini Live, les journalistes de la chaîne ont finalement choisi de se mettre en grève.
Malgré deux motions de défiance et la tribune de la Société des journalistes (SDJ) dans Le Monde jeudi dernier qui a invité l'animateur à renoncer à son arrivée sur la chaîne d'info, la chaîne et le présentateur n'ont pas plié. En réaction, la grève a été votée à 85% ce lundi 17 octobre. Un mouvement qui a débuté à 11h30 et doit durer 24 heures.
Voilà quinze jours qu'iTÉLÉ est sous tension et que la direction s'oppose aux demandes et manifestations de ses employés. Récemment, la chaîne a même ouvert une clause de conscience pour que ceux qui ne souhaitent pas collaborer avec Jean-Marc Morandini puissent partir tout en touchant des indemnités.
Ce week-end une rébellion s'est même organisée sur Twitter. Des internautes et journalistes ont témoigné leur soutien à la rédaction d'iTÉLÉ à travers le hashtag #JeSoutiensiTélé. Parmi eux, Bruce Toussaint, Rama Yade, Marie-Lou Héluin (LCI), Chloé Nabédian (France 2), Émilie Tran NGuyen (France 3), Aurélie Casse (BFMTV) et même Léa Salamé. Un cyber mouvement contré sur le réseau social par le groupe Canal+ qui a répliqué : "#JeSoutiensLaPrésomptiondInnocence".
Comme l'indiquent nos confrères du Parisien, "Morandini a juré à Bolloré qu'il était innocent. Ce dernier le défendra coûte que coûte". Ils précisent ensuite qu'un pilote de Morandini Live a été tourné vendredi et que, dans le cas où une grève empêcherait le tournage, le programme pourrait avoir pour décor un studio extérieur.
Comme nous l'apprenons également ce matin, Alexandre Ifi, le directeur adjoint de la rédaction, quitte la chaîne. Un départ qui s'est fait dans une ambiance entre "larmes" et "applaudissements."
Sera-t-il le premier d'une longue liste ?
Jean-Marc Morandini a récemment été placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour corruption de mineur aggravée. Il reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture judiciaire de ces affaires pénales.