Samedi 22 octobre, Christophe Hondelatte a critiqué dans On n'est pas couché (France 2 les figures d'iTÉLÉ qui ne prennent pas la parole pour évoquer l'affaire Morandini afin, selon lui, de ne pas menacer leurs intérêts dans le groupe Canal+ dont Vincent Bolloré est à la tête. Audrey Pulvar n'était pas la seule journaliste visée par cette sortie puisque Laurence Ferrari a également été jugée trop silencieuse au goût de l'animateur de Hondelatte raconte sur Europe 1.
Ce que Christophe Hondelatte ignorait, c'est que Laurence Ferrari (50 ans) préparait déjà sa prise de parole qu'elle a publiée sur Facebook dimanche 23 octobre. Dans son communiqué, l'animatrice du Direct Ferrari a tout d'abord appelé à la reprise du dialogue. "Il faut que le dialogue reprenne ! Je comprends parfaitement l'inquiétude et la tension qui règnent au sein de la rédaction de iTÉLÉ puisque j'ai l'honneur d'y travailler depuis quatre ans et d'y être présente tous les jours. (...) Les demandes répétées des journalistes et personnels de iTÉLÉ en vue d'obtenir plus de moyens pour produire les différentes éditions de l'antenne sont légitimes et je les soutiens totalement. De même, à quelques jours du lancement de CNews, nous devons tous avoir une vision claire du projet éditorial qui va s'articuler sur cette chaîne", a-t-elle indiqué avec à-propos avant d'aborder précisément le cas Jean-Marc Morandini : "J'entends aussi et je partage les interrogations sur la place de Jean-Marc Morandini – mis en examen pour corruption de mineurs aggravée – sur l'antenne d'une chaîne toute info, même si j'estime qu'il ne m'appartient pas de décider qui a le droit ou non d'y intervenir, tant que la justice n'est pas passée."
Et Laurence Ferrari de conclure avec sagesse : "Il faut donc de toute urgence recréer les conditions d'un dialogue serein et respectueux qui nous permette une sortie de crise et la reprise de l'information de nos téléspectateurs qui est notre vocation première et à laquelle chacun à iTÉLÉ est viscéralement attaché. (...) La rédaction de iTÉLÉ est indépendante et entend le rester. J'appelle donc une nouvelle fois à trouver une solution par le biais de la négociation et de l'échange au sein de notre entreprise."
Cette prise de parole tant attendue de Laurence Ferrari est intervenue quelques heures après la diffusion du dernier numéro en date de Punchline sur C8, son émission politique dominicale durant laquelle elle recevait cette fois Benoît Hamon. Le socialiste de 49 ans a d'ailleurs profité de cet entretien pour décliner à nouveau toute participation au programme politique de Karine Le Marchand, Une ambition intime (M6). "Je suis très fier de ma femme et ce n'est pas pour autant que l'on a envie ni l'un ni l'autre de se retrouver mis en scène par d'autres que nous", a-t-il déclaré.
Côté audiences, Punchline a rassemblé 138 000 téléspectateurs ce dimanche 23 octobre, soit 1,1% du public. Un score en léger repli en partie dû au début des vacances de la Toussaint.