Alors qu'une AG des journalistes de iTÉLÉ doit se tenir ce vendredi 14 octobre, en raison de la révélation faite la veille de l'arrivée avancée de deux jours de Jean-Marc Morandini sur la chaîne (le 17 au lieu du 19 octobre), le journaliste et animateur a décidé de sortir de son silence...
La violence me touche d'autant plus qu'elle émane de confrères
C'est dans une tribune accordée au journal Le Monde que Jean-Marc Morandini a tenu à s'exprimer pour rassurer ses confrères de iTÉLÉ, lesquels ont clairement fait savoir qu'ils ne souhaitent pas le voir à l'antenne après avoir voté deux motions de défiance et publié une tribune signée Olivier Ravanello et Antoine Genton. "J'ai pris connaissance de la tribune publiée ce 13 octobre dans Le Monde par mes confrères Olivier Ravanello et Antoine Genton. Il m'est instamment demandé, au nom de la Société des journalistes d'I-Télé/Canal+, de ne pas venir exercer mon métier au sein d'I-Télé, au motif notamment que ma venue serait perçue comme une démarche 'cynique et méprisante' de la part de quelqu'un qui se croirait au-dessus des lois. Je me suis engagé à ne jamais commenter la procédure judiciaire qui me concerne, et je tiendrai cet engagement. Je dois néanmoins répondre à cet appel dont la violence me touche d'autant plus qu'elle émane de confrères dont je respecte le travail", écrit-il en préambule.
La justice ne m'a pas interdit la poursuite de mon activité
Et Jean-Marc Morandini, attendu du lundi au vendredi aux manettes de l'émission Morandini Live de 18h à 19h, d'ajouter : "Je veux leur dire que ma démarche ne relève d'aucun cynisme ni sentiment d'impunité. Je n'ai d'autre prétention que celle de poursuivre le métier que j'exerce depuis maintenant 30 années, celui de journaliste, et qui a toujours été ma raison de vivre. J'ai parfaitement conscience que ma profession, du fait de la publicité à laquelle elle m'expose, m'astreint à un certain nombre de devoirs et d'obligations. Je souhaite rappeler que la justice ne m'a pas interdit la poursuite de mon activité professionnelle. Que signifie la présomption d'innocence, que chacun estime respecter, si je ne peux exercer mon métier avant la fin d'une procédure pénale qui peut être longue et malgré l'absence d'une telle interdiction professionnelle ? Je comprends que les conditions de mon arrivée suscitent l'inquiétude de nombre de mes confrères, mais je mettrai tout en oeuvre pour leur démontrer que je suis digne de contribuer au travail de la chaîne I-Télé. J'ai été touché par la gravité de leur tribune. Je leur demande avec la même gravité de respecter mes droits et de me laisser travailler."
En réaction aux critiques de ses journalistes, la chaîne a ouvert une "clause de conscience" pour que ceux qui ne souhaitent pas collaborer avec Jean-Marc Morandini puissent partir tout en touchant des indemnités, a indiqué un porte-parole de la chaîne de Canal+.
Jean-Marc Morandini a récemment été placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour corruption de mineur aggravée. Il reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture judiciaire de ces affaires pénales.
Thomas Montet