Jean-Marie Périer savait que dire "Tu as de belles mains" à la journaliste du Journal du dimanche qu'il a rencontrée pour leur entretien publié le 23 février 2020 était risqué : "MeToo va me tomber dessus, mais je te le dis quand même." Le photographe des années yéyé qui a sorti en novembre dernier le livre Jean-Marie Périer : 1960-1970 (éditions Loin de Paris) n'est pas du genre à se censurer pendant ses interviews. C'est ainsi qu'il a enchaîné en déclarant : "J'ai arrêté, l'amour, le sexe, tout ça, il y a presque quatorze ans."
Un seul être occupe une place primordiale dans son quotidien, sa chienne, un petit cocker anglais qui l'accompagne tendrement toutes les nuits et qu'il a mise en fond d'écran de son téléphone portable : "C'est mon épouse. Elle dort là !", a-t-il confié en montrant sa joue. Tous deux vivent loin de l'agitation parisienne, dans l'Aveyron dans "une maison au milieu de rien". Seules des vaches et deux ânesses leur tiennent compagnie.
Du haut de ses 80 ans, Jean-Marie Périer en est arrivé au constat suivant : "Les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble." De son expérience est né un conseil qu'il a donné à ses trois enfants : "Ne vous mariez pas avant 35 ans. Faites toutes les conneries possibles !" Il est le père de deux garçons, Paul et Arthur, et d'une fille, Lola.
Lors de cet entretien pour le JDD, Jean-Marie Périer revient également sur sa relation compliquée avec Henri Salvador, son père biologique avec qui il s'est brouillé en 2000. "J'ai fermé mon piano pour ne pas ressembler à l'autre. Depuis 2000, je ne peux même plus prononcer son nom. Il s'est tellement mal conduit avec mes enfants", regrette-t-il toujours, douze ans après la mort d'Henri Salvador.