Jean-Michel Bazire a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2012, et pourtant, à 48 ans, il fait toujours partie des meilleurs jockeys et défendra sa place de tenant du titre au Grand Prix d'Amérique, qui se déroulera à l'hippodrome de Vincennes le 26 janvier 2020. Le grand rendez-vous hippique attire tous les ans de nombreuses personnalités. À 48 heures de la grande course, le spécialiste du trot qui sera emmené cette année encore par Bélina Josselyn – qui l'avait conduit jusqu'à la victoire l'an passé –, se confie dans les colonnes du Parisien (édition du 24 janvier).
Bien que très heureux de pouvoir vivre encore de sa passion pour les chevaux malgré son AVC, Jean-Michel Bazire avoue que cet épisode a bouleversé sa vie. "Mon AVC n'a pas changé mon approche du métier, mais il a fortement impacté ma façon de vivre. Ça pénalise mon quotidien. Je prends un traitement lourd et je dois dormir au moins 7 heures par jour, beaucoup plus qu'avant. Surtout, je fais moins la fête et ça me mine (sourire)", explique-t-il. Depuis cet AVC, il sait que tout peut arriver : "Je sais que je joue une extraball (sic), comme au flipper. (...) Mais c'est sûr que courir le Prix d'Amérique à côté de mon fils Nicolas me procurerait une forte émotion."
Lorsqu'il était adolescent, Jean-Michel Bazire avait déjà connu des ennuis de santé, il avait frôlé la mort : "Après être tombé d'un grenier à 13 ans, je suis arrivé presque mort à la clinique."
Parce qu'il a une écurie à faire tourner, l'entraîneur, driver et jockey ne peut jamais partir très longtemps en vacances. Il a pourtant fait une exception en 2019. "Pour la première fois cette année, je me suis accordé un mois et demi de vacances. Mais je ne peux pas partir trop longtemps loin de mon écurie, qui doit continuer à tourner. J'ai des comptes à rendre à mes propriétaires. Donc, pour garder un oeil sur l'entraînement, je pars rarement plus de huit jours d'affilée", partage-t-il.
Mais Jean-Michel Bazire n'a pas besoin de partir très loin pour se sentir bien. Son écurie située à Solesmes, dans la Sarthe, suffit à son apaisement. "Dès que j'en ai l'occasion, je file là-bas. Entouré de ma femme, mes enfants, ceux de ma femme et mes neuf tracteurs, c'est là où je me sens le mieux. Je prends soin de ma famille, de mes chevaux, de mes pistes d'entraînement. Là, je suis bien", confesse-t-il.
L'intégralité de l'interview de Jean-Michel Bazire est à retrouver dans l'édition du 24 janvier 2020 du Parisien.