
Visage emblématique du journalisme télévisé français et figure incontournable des retransmissions sportives, notamment du Tour de France, Henri Sannier a décidé de livrer un témoignage bouleversant et inspirant sur sa santé dans son livre intitulé Le Jour où j'ai réappris à marcher, paru le 5 février dernier aux Éditions du Rocher. L’ancien présentateur s’y confie sans détour sur son combat contre une polyradiculonévrite chronique, une maladie auto-immune rare qui l’a conduit à perdre son autonomie et sa mobilité… Il s’est confié à nos confrères de Nice-Matin ce dimanche 23 février et revient sur sa maladie mais pas que ! L’animateur a également expliqué avoir en partie pu remarcher grâce à la plasmaphérèse "une méthode de purification sanguine extracorporelle qui permet de soustraire des macromolécules nocives", ont expliqué nos confrères. "Au départ oui, j'ai vraiment eu du mal à l'accepter. Je n'avais jamais été malade de ma vie. Je ne connaissais pas les hôpitaux, sauf pour une appendicite à sept ans. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé à moitié paralysé. J'ai d'abord pensé que c'était lié à une chute de vélo. Puis, après des mois d'errance médicale, on m'a diagnostiqué, à la Pitié Salpêtrière, à Paris, une polyradiculonévrite chronique", a-t-il détaillé.
Puis de regretter : "Ce qui me gêne, c'est le mot ‘chronique’, parce que ça signifie que ça peut revenir à tout moment". Henri Sannier a ensuite expliqué : "Mais grâce aux traitements, comme les séances de plasmaphérèse, j'ai recommencé à marcher. C'est quand même un peu un miracle, je dois le dire". La plasmaphérèse, également connue sous le nom d'échange plasmatique, est un traitement médical qui consiste à retirer le plasma, la partie liquide du sang, et à le remplacer par un nouveau liquide. Pour cela, on prélève le sang du patient et on le fait passer dans une machine qui le sépare en deux parties : d'un côté, le plasma, et de l'autre, les cellules du sang, à savoir les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Le plasma, qui peut contenir des éléments nuisibles comme des auto-anticorps, des complexes immuns ou des toxines, est alors éliminé et remplacé par une solution de substitution, comme du plasma frais congelé, une solution saline ou une solution riche en protéines, expliquent les professionnels de santé.

L’accident qui a précipité ce combat remonte au 19 décembre 2020, lors d'une sortie à vélo qui a marqué le début de cette douloureuse aventure. Henri Sannier s'est souvenu pour Nice-Matin, avec une certaine ironie : "C'est un jour pas terrible pour moi, ce n'est pas toujours simple d'en reparler. Ma femme voulait faire du vélo, alors qu'en temps normal, elle déteste ça. On est donc partis sur les bords de la Somme. J'ai décidé de monter un pont, comme si c'était un col. Mais j'ai oublié que je n'avais pas la priorité. Une voiture m'a percuté de plein fouet". "J'ai perdu connaissance, tout le monde pensait que j'étais mort. Quand je me suis réveillé, la première chose que j'ai demandée, c'était où était passé mon vélo. (rires) Il était un peu plus loin, dans un fossé, et on me l'a ramené trois jours plus tard", a-t-il continué.