Réactualisation du 25 avril 20h55 : C'est mercredi matin 28 avril que la maman de Jean-Michel Jarre sera incinérée au Crématorium du Père Lachaise. Son fils unique Jean-Michel et son épouse Anne Parillaud ainsi que ses trois petits-enfants Emilie, David et Barnaby, ses arrières petits enfants et son ex-belle fille Charlotte Rampling seront présents ainsi que tous les proches et amis de cette femme formidable qui a gardé jusqu'à la fin l'humour et la joie de vivre.
Jean-Michel Jarre se retrouve aujourd'hui doublement orphelin après la mort de son père le grand musicien Maurice Jarre disparu à Los Angeles en mars 2009.
Convié à partager la joie et l'émotion de Rachida Dati ce vendredi 23 avril, qui recevait à l'ambassade du Maroc à Paris les insignes de Grand officier du Wissam Al Alaoui, Jean-Michel Jarre avait peut-être l'esprit ailleurs et bien chagrin...
Le pape de la musique électronique (qui a récemment proposé son nouveau show à Bercy), selon une annonce faite par Le Figaro, a en effet eu la douleur de perdre à l'aube du 21 avril sa mère, France Pejot, décédée à 95 ans dans un hôpital du sud-ouest de la France, où elle avait été admise quelques jours auparavant en raison de difficultés respiratoires. Elle sera inhumée en début de semaine prochaine.
Si le fils qu'elle eut en 1948 avec Maurice Jarre, dont elle divorça 5 ans plus tard lorsque le compositeur partit s'installer aux Etats-Unis, a conquis la célébrité aux claviers, France Pejot est quant à elle une figure notoire de la Résistance française, membre du réseau Franc-Tireur et qui fut déportée à Ravensbrück.
France Pejot rejoignit en 1941, avec sa soeur, le réseau résistant de sa ville natale de Lyon (Franc-Tireur), où elle tenait un commerce de lingerie ("La lingerie pratique") lorsque la guerre fut déclarée. Ensemble, les deux femmes utilisent le magasin et leur appartement pour dissimuler des documents et des résistants. Une action qui vaudra à France Pejot d'être arrêtée à trois reprises par les Allemands : les deux premières, elle parvient à fuir, exploitant l'avantage du terrain (et sa connaissance des ruelles et traboules) ; pas la troisième, en 1944 - elle sera déportée à Ravensbrück, d'où elle reviendra en avril 1945.
Officier de la Légion d'honneur et décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec palmes, France Pejot, qui vint après son divorce s'installer à Vanves, en banlieue parisienne, avec son fils, et y tint un stand de vêtements pour le théâtre et le cinéma aux Puces, avait également reçu du général de Gaulle la Médaille de la Résistance avec rosette pour avoir créé avec Micheline Altmann une diversion permettant en 1942 la fuite du chef du réseau Franc-Tireur, Jean-Pierre Lévy, en attirant les soupçons sur elles...
Nos pensées vont vers son fils Jean-Michel Jarre, ses proches ainsi que tous ceux pour qui le parcours de cette femme a compté - vous pouvez d'ailleurs regarder un témoignage que France Pejot avait livré en 1997 en cliquant ici.