

C'est dans Paris Match que l'ex-sénateur de l'Essonne Jean-Vincent Placé a choisi de s'expliquer après sa mise en garde à vue le 5 avril dernier. Lors d'une soirée arrosée dans la nuit de mercredi à jeudi dans un bar de la rue Princesse(6e arrondissement de Paris), l'actuel président de l'Union des démocrates et des écologistes (UDE) aurait proposé de l'argent à une jeune femme pour danser avec son ami, puis il l'aurait insultée, avant de s'en prendre au videur puis à la police.
L'ancien secrétaire d'État, qui devra comparaître le 11 juillet au tribunal pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents, a officiellement contesté les faits. "Une chose est de boire trop, une autre d'être pris pour un pervers et un raciste. Je n'ai jamais insulté cette jeune femme. Elle l'a confirmé lors de la confrontation. Je n'ai jamais proféré d'insultes racistes. Encore moins avec ce videur qui se fait appeler Vladimir et se prétend serbe. Lui m'a mis une gifle, mes lunettes sont tombées, elles se sont cassées en deux. L'outrage aux policiers est à replacer dans ce contexte d'énervement", a-t-il déclaré à Match.
Toutefois, Jean-Vincent Placé fait son mea culpa, affirmant mesurer "la honte et l'indignité d'avoir été en état d'ébriété, d'avoir eu un comportement déplacé et inconvenant". "J'en paierai les conséquences. Je le dois à ma famille auprès de laquelle je m'excuse aussi", a-t-il reconnu.
Il s'épanche également sur son addiction et l'alcoolisme dont il souffre. "Les trente-sept heures de garde à vue ont eu un mérite : j'ai enfin pris le temps de réfléchir. J'ai réalisé que, dans les derniers mois, j'avais bu excessivement en diverses circonstances. Il y a eu des excès, de l'alcoolisme. J'assume le mot. C'est une maladie, l'alcoolisme", assure-t-il à Paris Match, affirmant qu'il voulait "solder le temps d'avant, présenter (ses) excuses et arrêter de boire".
Son interview sera à retrouver en intégralité dans Paris Match, numéro 3596, en kiosques dès jeudi 12 avril.