À seulement quelques jours de Noël, le patron des sénateurs (élu de l'Essonne) du groupe Europe Écologie-Les Verts, Jean-Vincent Placé, se serait bien passé de l'addition salée qu'il s'apprête à payer. En effet, l'élu de 45 ans, devenu papa il y a quelques semaines d'une petite Mathilde, doit régler une ardoise de plus de 18 000 euros pour cause de PV impayés !
Nos confrères du Canard Enchaîné ont mis la main sur un document de la région Ile-de-France (propriétaire du véhicule incriminé) demandant à Jean-Vincent Placé "en urgence de régulariser sa situation". Il faut dire que la situation devenait dramatique puisque le Conseil régional d'Ile-de-France, présidé par Jean-Paul Huchon (PS), a reçu en "octobre dernier une relance de la préfecture de police", a déclaré à l'AFP l'entourage du patron de la région. Toutefois, le même entourage a tenu à souligner que le courrier publié n'était "qu'au stade de projet, pas encore paraphé et qu'il n'avait donc pas été envoyé à M. Placé. (...) Il s'agit d'une procédure administrative classique de relance, dans laquelle la région ne joue qu'un rôle de transmission".
Visé pour plus d'une centaine d'infractions routières, remontant à avant 2010, Jean-Vincent Placé doit ainsi plus de 18 000 euros. Une situation connue par les services compétents puisque, à l'époque, une facture "pour 22 000 euros d'amendes était arrivée à la région", se souvient Michèle Sabban, vice-présidente PS, en charge de l'administration. La préfecture de police s'étant retournée vers le propriétaire du véhicule (la Région), laquelle s'est ensuite retournée vers le conducteur. Aujourd'hui, Jean-Vincent Placé confesse la faute et se dit "prêt à payer depuis le début".
Désormais entre les mains de l'administration fiscale, le dossier du sénateur "n'a plus rien à voir avec la région", a-t-il souligné. Jean-Vincent Placé a également tenu à expliquer qu'il avait payé "rubis sur l'ongle" d'abord "le capital" des amendes dès août 2010, "avec un chèque entre 6000 et 7000 euros", et qu'il avait demandé une "négociation sur les pénalités". Sans nouvelles depuis "du service automatisé de Rennes" avec lequel il avait eu ces échanges, Jean-Vincent Placé, qui "n'est pas un homme de chiffres" et "pas très bon avec les papiers", n'avait "plus entendu parler de cette histoire avant ce matin".
Thomas Montet