En l'espace de cinq ans, le monde a eu les yeux rivés sur Notre-Dame de Paris à deux reprises. En 2019, alors que l’édifice religieux était en proie aux flammes et que la célèbre flèche de la cathédrale s'est effondrée sous les regards stupéfaits de la population mondiale. La seconde, le 7 décembre dernier, date à laquelle la réouverture a eu lieu. Impossible pour les chefs d’État et les personnalités politiques du monde de ne pas assister à un tel spectacle, véritable symbole de la renaissance de l’un des plus grands monuments de la capitale française.
Donald Trump, 47e président des États-Unis fraîchement élu, a même assisté à l’évènement, ce qui a visiblement surpris Rachida Dati sur le moment d’ailleurs. La maman de Zohra était elle aussi présente pour découvrir le bâtiment sous un nouveau jour. Et cette dernière avait évoqué l’idée, pour venir en aide aux églises et aux bâtiments religieux, de faire payer l’entrée de Notre-Dame dès lors qu’elle serait réouverte. Celle qui était alors toujours ministre de la Culture avait indiqué au Figaro qu’avec “cinq euros seulement par visiteur, on récolterait 75 millions d’euros par an. Ainsi, Notre-Dame sauverait toutes les églises de Paris, de France. Ce serait un magnifique symbole.” Sauf que cette idée de Rachida Dati n’est pas vraiment symbolique pour tout le monde.
François Bayrou n’a pas caché sa désapprobation face à l’hypothèse d’une entrée payante de Notre-Dame de Paris. Pour lui, pas question de mettre la main au porte-monnaie pour tous ceux qui viendront visiter la cathédrale et ce, pour plusieurs raisons. “Est-ce qu’on se souvient que le financement des travaux de Notre-Dame a été assuré par un appel au don sur toute la planète et qu’on a recueilli 850 millions d’euros environ ? À mon sens il ne serait pas très reconnaissant d’oublier cette participation” avait-il répondu sur le plateau de BFM TV.
Et pour l’homme marqué par la spiritualité qu’il est, François Bayrou a du mal avec l’idée de monétiser un tel monument : “Notre-Dame appartient au patrimoine de l’humanité, et ça dit quelque chose de ce que nous sommes, nous, société française. C’est-à-dire un pays, une nation, dans laquelle il y a des choses qui ne sont pas monnayables, qui sont au-dessus des questions d’argent. Ce sont des choses qui appartiennent au domaine philosophique, spirituel, et c’est l’honneur de la France de dire qu'on ne le fait pas payer.” Un argument avec lequel beaucoup seront sûrement d’accord.