Alors que le président démocrate Barack Obama apparaissait le mardi 5 janvier en pleurs à la télévision pour annoncer sa volonté de lutter contre les armes à feu aux États-Unis, l'ancien gouverneur républicain de Floride et candidat à l'élection présidentielle Jeb Bush s'ouvrait lui sur Internet pour parler de sa volonté de lutter contre la drogue. Et pour appuyer son speech, il a évoqué son histoire personnelle...
C'est sur son site de campagne que Jeb Bush s'est confié. "Comme père, j'ai eu le coeur brisé par la drogue. Ma fille Noelle a souffert d'addiction et comme beaucoup de parents dans des situations similaires, sa mère et moi avons lutté pour l'aider... Je ne m'étais jamais attendu à voir ma fille adorée en prison. Ce n'était pas simple et cela est devenu publique quand j'étais gouverneur de Floride [de 1999 à 2007, NDLR], rendant les choses encore plus difficiles pour Noelle. Elle a vécu l'enfer, tout comme sa mère et moi. C'est très affaiblissant quand vous avez un proche qui lutte et que vous ne pouvez pas le contrôler. Vous devez l'aimer, mais vous devez aussi rendre clair que vous n'acceptez pas un comportement qui le met dans le pétrin", a-t-il écrit.
Noelle (38 ans), la fille de Jeb Bush, a été arrêtée en 2002 après avoir essayé d'acheter des médicaments contre l'anxiété avec une fausse ordonnance et, plus tard dans l'année, elle était retrouvée en possession de crack dans un centre de désintoxication en Floride ! Elle est aujourd'hui clean.
Jeb Bush est revenu sur cet épisode marquant de sa vie pour proposer, en cas d'élection, un renforcement de l'intervention des tribunaux spécialisés dans les cas de drogue, une amélioration des programmes de désintoxication ainsi qu'une surveillance plus étroite de la frontière avec le Mexique. Une manière d'aller sur le terrain de son concurrent Donald Trump, lequel avait démarré sa campagne sur les chapeaux de roues en affirmant que les Mexicains qui entrent sur le sol américain n'apportent que des malheurs, comme le viol et la drogue...
Thomas Montet