Ceux qui l'on découvert dans On n'demande qu'à en rire, l'écoutent parfois dans Les Grosses Têtes ou l'ont vu sur scène savent que l'humoriste Jérémy Ferrari n'a pas sa langue dans sa poche. L'artiste de 35 ans à l'humour noir et grinçant a lancé un nouveau spectacle intitulé Anesthésie générale, qui doit reprendre en 2021. Dans les pages du Parisien il évoque le projet et tacle au passage l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Pour son nouveau show, Jérémy Ferrari "a passé des mois à se documenter" selon nos confrères, qui ajoutent que depuis la crise du coronavirus il "s'entretient aussi avec d'éminentes blouses blanches". Passionné de politique et d'actualité, l'humoriste avait notamment suivi les grèves du personnel hospitalier et constaté de longue date tous les problèmes aujourd'hui pointés du doigt que ce soit sur le manque de moyens, le personnel en sous-effectif ou les salaires trop bas. L'occasion pour lui de distribuer quelques tacles... "On a quand même la ministre de la Santé [Agnès Buzyn, NDLR] qui s'est barrée au début de l'épidémie pour essayer de récupérer la mairie de Paris ! Si elle avait été sur le Titanic, elle serait partie tellement tôt qu'elle aurait vu le naufrage de la plage", a-t-il clamé. La candidate En marche, arrivée troisième avec 17, % des voix au premier tour, appréciera...
Jérémy Ferrari, qui a pu constater de ses propres yeux le dévouement de ceux qui animent le monde médical en raison d'une ancienne dépendance aux médicaments et à l'alcool, a aussi attaqué les collègues d'Agnès Buzyn au gouvernement. "Et Olivier Véran [le nouveau ministre de la Santé, NDLR] qui débarque au milieu de tout, il n'a pas eu le temps de lire la notice ! Sibeth Ndiaye qui nous parle comme à des gamins de 8 ans...", a-t-il ajouté. Mais l'artiste, dont on devine facilement de quel côté de l'échiquier politique il penche, ne manque pas non plus de s'en prendre à ceux à toutes les personnalités de pouvoir. "Ça concerne tous les gouvernements, quel que soit leur bord. C'est la continuité d'une politique capitaliste qui, non seulement crée des inégalités, mais peut tuer des gens", dit-il.
Désormais confiné chez lui, en Essonne, Jérémy Ferrari a le temps de réécrire un peu son spectacle pour parler du Covid-19. "Sur ma tournée, je n'ai quasiment pas d'annulations et on continue même à vendre des billets pour 2021", a-t-il précisé. Il fera d'ailleurs en sorte de respecter les mesures sanitaires lors de la réouverture des salles de spectacles.