Paul Mirabel fait son retour avec "Par amour", son deuxième spectacle qui affiche déjà complet jusqu'en 2026 ! L'humoriste est revenu sur sa carrière auprès de nos confrères de Paris Match dans leur édition du 3 octobre 2024. Le jeune homme né à Montpellier en 1995 d'habitude plutôt discret s'est imposé avec son premier spectacle plein d'autodérision. Il a montré comme le soulignent nos confrères qu'il n'y a "pas besoin d'en faire des tonnes, encore moins de parler fort pour être entendu". Concernant l'arrivée rapide de son nouveau spectacle, Paul Mirabel a expliqué : "J'ai terminé Zèbre, mon spectacle précédent, un samedi soir au Grand Rex, et dès le lundi je retournais en Comedy Club pour préparer le suivant. La différence entre un premier et un deuxième seul en scène, c'est que le premier, j'ai mis vingt ans à l'écrire. Le deuxième, je sens que le public l'appréhende autrement, je suis clairement plus attendu. Mais je conscientise le moins possible ces choses-là, sinon ce serait sclérosant".
Le succès a été au rendez-vous pour son premier cru puisque comme il l'a confié il n'a "jamais joué devant une salle où il restait des places à vendre". Fier de la façon dont son humour est reçu, Paul Mirabel n'en prend pas la grosse tête pour autant. "Votre sketch 'Je me suis fait racketter' a été vu plus de 28 millions de fois sur YouTube", lui ont rappelé nos confrères. L'humoriste, qui doit en partie son succès aux réseaux sociaux, nuance : "Si on regarde le nombre de vues, c'est immense. Mais ce sont les gens qui s'en sont emparés. Si le sketch n'avait pas été réussi, il n'aurait jamais été partagé. Sofiane, le rappeur, chante 'Ça fait midi-midi, qu'est-ce tu m'parles de chance ?'. Je suis assez d'accord avec lui... Il date de 2020, si je n'avais été qu'un buzz, tout se serait arrêté pour moi depuis un certain temps". Mais alors comment faire pour garder les pieds sur terre ? Paul Mirabel peut remercier sa maman mais pas que ! "Quand tu as un petit frère autiste, ça t'ancre de toute façon pas mal dans la réalité", a-t-il avoué. Et d'en dire davantage sur leur relation : "On est très proche, on s'entend super bien. Et pour moi, c'est ça la vraie vie. Le reste, c'est une petite croisière sympa".
"Son autisme a forcément impacté ce que je suis. Grandir avec quelqu'un de différent m'a permis d'avoir un regard autre sur le monde", a confié Paul Mirabel. Ce dernier a ensuite analysé le milieu de l'humour actuel et son constat n'est pas glorieux. "Le stand-up est quasiment devenu une mode. Et j'observe que pas mal de gens cherchent juste à avoir beaucoup d'abonnés sans se soucier d'être marrants sur scène. Alors ça fait un petit buzz, mais après ? Moi, comme mon pote Jeremy Ferrari, on raisonne loin. On a envie d'être encore là dans vingt, trente ou quarante ans !", a-t-il analysé. Et d'avouer : "Parfois, je me dis: 'Je fais trois spectacles puis j'arrête tout'. Mais pour être honnête en ce moment, je ne me dis pas du tout ça".