"Je vis du chômage. Je suis chômeur, ce qui est dit est dit. J'espère vite retrouver un travail parce que ça fait plus d'un an", avoue l'ancien quadruple champion du monde de natation, Jérémy Stravius. Ce n'est sûrement pas la trajectoire qu'il prévoyait lorsqu'il annonçait sa retraite le 29 janvier 2020. Oui, mais voilà, le coronavirus est passé par là et les possibilités du nageur, aussi bon en nage papillon que sur le dos, se sont réduites à peau de chagrin.
Pourtant, le natif d'Amiens avait des projets plein la tête au moment une fois sa fin de carrière actée. Après les échecs consécutifs d'un circuit de karting et d'un escape game, le voilà lancé sur un tout nouveau projet dans sa ville natale. "On est sur un projet de rachat d'un fonds de commerce, d'un bar. Alors ce n'est pas l'activité qui fonctionne en ce moment mais d'ici la rentrée de septembre, ça pourrait le faire", explique Jérémy qui, comme beaucoup, regrette la période actuelle.
Pourtant, l'arrêt de sa carrière sportive et ses projets professionnels infructueux n'ont pas que des aspects négatifs, à en croire l'ex-nageur. "Je fais maintenant des choses que je n'avais pas pris le temps de faire auparavant. Je n'avais pas pris le temps pour moi et pour ma famille", détaille-t-il en ajoutant qu'il a maintenant plus de temps pour profiter de ses neveux et nièces.
Un retour surprenant
Champion olympique du 4 fois 100 mètres nage libre aux côtés de Yannick Agnel et Fabien Gilot en 2012, Jérémy Stravius a surpris son monde en annonçant qu'il était de retour à la compétition en participant à l'Open de Méditerranée le week-end dernier à Marseille. Un retour inattendu, mais voulu par l'ancien champion. "Ça me fera du bien physiquement aussi de retrouver un corps correct. Il faut dire ce qui est, j'ai pris cher quand j'ai arrêté", confesse-t-il, indiquant avoir dépassé la barre des 100 kg, une marque qui lui a fait comprendre qu'il devait retrouver une activité physique.
Finaliste du 50 mètres dos à Marseille, l'amiénois souhaite désormais prendre du plaisir gardant bien en tête les prochaines échéances, à moins de six mois des Jeux Olympiques à Tokyo.