
Il a été longtemps la première richesse mondiale. Si c'est désormais Elon Musk, à qui l'on doit notamment Tesla et Space X, qui est sur la première marche du podium, Bernard Arnault est toujours le premier non-Américain, et premier Français du classement des plus grosses fortunes mondiales. À la tête de LVMH, empire le plus puissant dans le secteur du luxe, l'homme, natif de Roubaix, compte dans ce dernier 70 marques de mode et de cosmétiques, dont Louis Vuitton, Christian Dior ou Sephora pour ne citer qu'elles. Cette première place de ce classement Forbes, selon son aveu, il n'en raffole pas plus que ça. Bernard Arnault est avant tout un passionné d'art. S'il a monté la fondation Louis Vuitton, ayant pour objectif de pérenniser les actions de mécénat du groupe engagées depuis 1990, ça n'est pas un hasard.
Féru d'art contemporain, le père de cinq enfants – issus de deux mariages – Delphine, Antoine, Alexandre, Frédéric et Jean – avait d'ailleurs accepté d'ouvrir les portes de son bureau et d'en dire plus sur lui, à travers l'art, à Léa Salamé, dans l'émission Stupéfiant. L'occasion d'en dire plus sur sa relation avec un artiste très important pour lui : Jean-Michel Basquiat. S'il a pu s'offrir dans les années 90 quelques tableaux de l'immense artiste contemporain, l'homme possède d'autres oeuvres inestimables dans sa collection personnelle. Notamment un Monet comme il a pu le confier à la journaliste. IL a révélé au passage ce qu'il essaye de ne jamais faire en tant que mécène et qui lui a, semble-t-il, porter chance.
C'est en s'offrant le célèbre tableau Les Mouettes : Le parlement de Londres de Claude Monet, dans l'exposition dédiée aux Impressionnistes qu'avait organisée la fondation, que Bernard Arnault se livre un peu plus sur son approche de l'art. Ce tableau, il y est particulièrement sensible. "Le premier tableau que j'ai eu la chance d'acquérir moi-même est un tableau de cette époque de Monet. Il est chez moi, j'y suis attaché", a-t-il confié à celle qui fait désormais la matinale de France Inter. Il avoue ne jamais revendre ces pièces. "Je ne vends rien, parce que chaque tableau que j'achète a une histoire", livre l'homme dont la fortune est estimée à 192 milliards de dollars.
Et Léa Salamé se lance avec cette question : "Ça vous arrive d'acheter des tableaux que vous n'aimez pas ? Juste parce que l'artiste est coté. Honnêtement ?" Et c'est avec honnêteté que Bernard Arnault répond : "J'essaye d'éviter", fait-il savoir. Une philosophie qui visiblement lui a plutôt bien réussi. Doit-on y voir ici un conseil pour réussir ?