La Seine, dans laquelle ont récemment plongé Anne Hidalgo et Amélie Oudéa-Castéra, est-elle propre ? C'était la première grosse interrogation de ces JO de Paris 2024. Les épreuves de triathlon avaient été reportées d'une journée. Les organisateurs avaient justifié ce report pour des "raisons sanitaires ", trois heures avant le départ prévu à 8 heures, l'eau de ce célèbre fleuve étant encore trop polluée, en raison notamment des fortes pluies qui sont tombées vendredi et samedi sur la capitale.
Finalement, les triathlons olympiques de Paris 2024 ont débuté ce mercredi matin, avec les épreuves masculines et féminines. Et la France a brillé ! Car Cassandre Beaugrand a décroché l'or et Léo Bergère le bronze. Mais alors, comment les triathlètes ont-ils jugé la qualité de la Seine ? "J'ai bu beaucoup d'eau, donc on saura demain si je suis malade ou pas. Ça ne goûte pas le coca-cola ou le sprite, évidemment.", a plaisanté la Belge Jolien Vermeylen au micro de VTM (chaine de télévision Belge) après sa course, comme l'ont rapporté nos confrères du Soir.
Elle n'a ensuite pas mâché ses mots. "En nageant sous le pont, j'ai senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser. La Seine est sale depuis cent ans, alors ils ne peuvent pas dire que la sécurité des athlètes est une priorité. C'est des conneries.", a-t-elle expliqué. Avant d'ajouter : "Nous avions déjà pensé que le jour de la course, l'eau serait miraculeusement bonne, et regardez... Il a plu cette nuit, donc ça ne peut pas être bon. Mais quand même : un miracle."
Jolien Vermeylen pense que l'organisation n'aurait jamais pris le risque d'annuler la course, mais s'interroge désormais sur la santé des triathlètes qui y ont participé : "Si la course n'avait pas eu lieu, ça aurait été une honte pour l'organisation, pour Paris, pour la France. C'était aujourd'hui ou jamais, et ils ne pouvaient pas annuler complètement la course non plus. Maintenant, ils doivent juste espérer qu'il n'y aura pas trop d'athlètes malades. J'ai pris des probiotiques, j'ai bu mon Yakult, je ne pouvais pas faire plus. J'avais l'idée de ne pas boire d'eau, mais oui, c'est raté. Tout comme j'avais l'idée de ne pas tomber mais ça aussi c'est raté."
Autre problème selon elle, le courant. "Il ne doit pas dépasser 1.0 m/sec et je pense qu'il était autour de 0.9. À un moment, nous sommes passés devant un bateau et nous n'avancions pratiquement pas. Donc oui, ça aussi c'était miraculeusement bon.", a-t-elle déclaré, là aussi avec ironie. En espérant pour l'organisation que ses doutes ne soient pas confirmés...