Doucement mais sûrement, Jo-Wilfried Tsonga poursuit son petit bonhomme de chemin à l'Open d'Australie qui marque le début de la saison de tennis. Loin de la polémique concernant les tennismen exilés fiscaux, le numéro un français s'est sorti d'un second tour piégeur ce jeudi 17 janvier face au Japonais Go Soeda (6-3, 7-6, 6-3).
Pourtant, rien ne fut parfait, et c'est un Jo-Wilfried Tsonga énervé que l'on retrouvait en conférence de presse après le match, bien loin de sa cool attitude du début de tournoi. En cause, un niveau de jeu ridicule malgré une gestion parfaite de la rencontre. Pourquoi ce manque de concentration ? "Je suis assez sensible à ce qui se passe autour de moi. (...) Le tennis se joue à vraiment pas grand-chose et il faut rester focalisé sur la balle."
Le problème, c'est que des éléments perturbateurs sont venus s'incruster tout au long de la rencontre. Et pas des moindres. "Je peux être irrité par le moindre petit insecte qui se pose sur mon bras ou sur ma jambe. Aujourd'hui, il y avait beaucoup d'insectes et ça m'a agacé. (Rires) Sur un retour, une bestiole m'a attaqué la jambe. J'en avais même une dans ma casquette !", expliquait ainsi l'actuel numéro 8 mondial.
Pas avare en explications, Jo ne s'est pas arrêté là : "D'habitude, ce sont les mouches ici. Cette année, il n'y en a pas. Aujourd'hui, c'étaient les gros papillons de nuit. Je préfère car ce n'est pas méchant. En revanche, les mouches sont agressives. (Rires) Elles t'attaquent, tu les enlèves, elles reviennent, c'est une galère. Quand tu rates un coup, c'est déjà irritant. Quand tu as en plus la mouche qui vient et fait bzzz, c'est pénible ! Si elle rentre dans ton oreille ou te chatouille les cils, c'est terrible ! Mais n'allez pas dire que j'ai été perturbé par les papillons de nuit !" Le Français marque alors une pause, avant de conclure sa tirade : "Je crois que je devrais la fermer de temps en temps."
Mais relancé par un journaliste, Jo-Wilfried Tsonga poursuit son incusrion dans le monde des insectes comme le rapporte L'Equipe... "Une guêpe est rentrée dans mon short et ce n'était pas drôle, ajoute le Manceau. Je ne me suis pas fait piquer, mais je ne suis pas passé loin de la correctionnelle !"
La correctionnelle, son prochain adversaire l'a touchée de près. Blaz Kavic, 93e à l'ATP, a bataillé ferme contre le wild-card australien James Duckworth pour avoir la chance d'affronter le tricolore au prochain tour. Sauf que sous 40 °C, le premier a eu bien du mal à tenir. Si bien qu'après sa victoire en 4h52, le jeune garçon de 25 ans est passé au bord de la syncope, avant d'être emmitouflé dans des couvertures réfrigérées, sans oublier de poster des photos sur son compte Twitter et un message qui va bien : " Je me sens quand même heureux, mais je ne sais pas si c'est à cause de ma victoire ou de la morphine."
Oui, l'Open d'Australie est un tournoi naturel...