Jo-Wilfried Tsonga est entré dans l'histoire du tennis français ce lundi en intégrant le Top 5 mondial du classement ATP.
Il rejoint ainsi ses prestigieux aînés Yannick Noah, Cédric Pioline, Sébastien Grosjean, Guy Forget et Henri Leconte, qui tous ont un jour occupé une place parmi les cinq meilleurs mondiaux. Jo-Wilfried Tsonga doit cet exploit a une excellente fin de saison en 2011 et un début d'année 2012 sur la même lancée.
Et les ambitions du Manceau vont plus loin cette saison. "Je ne vais pas vraiment m'arrêter là-dessus mais c'est une récompense sympa. Ça va m'encourager à continuer de bosser pour faire encore mieux", confie-t-il à RMC. Rattraper les quatre de devant risque d'être compliqué tant ils semblent évoluer dans une autre galaxie. Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer et Andy Murray se disputent en effet la plupart des tournois majeurs, et lorsque Jo-Wilfried Tsonga atteint la finale d'un tournoi, il trouve toujours un Roger Federer pour lui barrer la route... "Pour passer les quatre autres, il faut vraiment beaucoup de constance. Aujourd'hui, je ne suis pas encore assez constant. Je ne désespère pas. J'espère qu'un jour, je pourrai atteindre ce niveau-là." Pourtant, le Français semble bien avoir passé un cap en étant bien plus régulier et complet.
L'objectif affiché est bien de remporter, enfin, un tournoi du Grand Chelem. Car après avoir atteint une finale à ses débuts à l'Open d'Australie en 2008, Jo-Wilfried Tsonga, 26 ans, n'a plus jamais goûté à la joie d'une finale dans l'un des quatre majeurs. "Ce serait juste extraordinaire que je puisse y arriver lors des prochaines années." Et sa récente finale au Masters de Londres est la preuve qu'il peut y arriver, à condition de battre sa bête noire Roger Federer.
Le prochain tournoi de Dubaï pourrait bien être le révélateur de la saison à venir, puisque huit des dix meilleurs joueurs mondiaux seront au rendez-vous. Mais la fatigue risque de se faire sentir pour Jo, qui enchaîne aux Emirats après avoir disputé le tournoi de Marseille : "Ce n'est pas évident mais c'est comme ça, c'est le tennis. Je vais faire sept heures d'avion, prendre un peu de décalage horaire. Je vais arriver à 23h et jouer le lendemain à 13h. C'est bien, je ne vais pas avoir le temps de sentir la fatigue !"