Après une saison 2010 écornée par des blessures qu'il a terminée au 13e rang mondial, Jo-Wilfried Tsonga retrouve le chemin des courts, mettant fin à une période de trois mois sans compétition.
Le Français, qui a manqué la finale de la Coupe Davis, effectuait sa rentrée fin décembre au tournoi exhibition d'Abu Dhabi (perdant sans honte contre Robin Söderling), et s'est incliné ce vendredi 7 janvier 2011 avec les honneurs en demi-finale du tournoi de Doha, face à un Roger Federer tout simplement imprenable depuis la reprise. Vainqueur en deux manches (6-3, 7-6), le Suisse attend désormais de savoir qui de Nadal ou Davydenko le rejoindra.
Il y a toutefois un domaine dans lequel Jo-Wilfried Tsonga fut invincible pour ses compatriotes en 2010 : la pub télé ! On ignore s'il s'est gavé de Kinder Bueno pendant ses convalescences, mais le fait est qu'aucun autre athlète français n'a pu faire d'ombre à sa suprématie d'homme-sandwich (ou plutôt d'homme-barre chocolatée). C'est en effet ce qui ressort du palmarès établi par le magazine spécialisé Stratégies sur la base des investissements bruts observés par l'institut Yacast.
Concernant le numéro un de ce classement, Jo-Wilfried Tsonga, ambassadeur de la marque Ferrero prêt à ajuster la volée la plus précise de sa carrière pour envoyer une pièce d'un euro dans un distributeur de friandises, ou à ôter le chocolat de la bouche d'une jeune femme en plein accès de gourmandise, Stratégies a recensé pas moins de 3423 spots diffusés, pour un investissement de 25,4 millions d'euros ! A ce prix-là, mieux vaut qu'il y en ait pour dévorer du Bueno dans les gradins de l'ATP !
Son dauphin dans ce palmarès n'est autre que le sextuple champion du monde WRC Sébastien Loeb - 22,1 millions d'euros investis en télé autour de sa personne. Particularité signalée par Stratégies : là où Tsonga capitalise sur un seul rôle d'ambassadeur, Loeb multiplie les casquettes. Outre Citroën ("I Loeb..."), qui l'accompagne dans ses exploits mécaniques et qu'il accompagne en TV (pour un cinquième du budget dédié du constructeur, qui lancera incessamment un nouveau spot mettant en scène le pilote sur les pistes de ski), il y a Mennen, Sony Playstation, Allianz, Eléphant bleu, ou encore Red Bull. Stratégies rappelle que le Strasbourgeois représente également Total en presse et Pirelli en radio, et a été approché par un site de poker (une vraie mode...) pour 2011.
A propos de poker, le rugbyman Sébastien Chabal, qui s'est notamment travesti pour promouvoir Poker Stars, pointe en huitième position du classement, fédérant 6,5 millions d'euros d'investissements publicitaires en télé. Le colosse du Racing s'est mis en évidence pour Urgo, la mutuelle Smatis, et l'équipementier Puma.
On remonte à la troisième marche du podium pour trouver... non, pas Zizou... non, pas TiPi... mais le King Eric Cantona ! Ses apparitions en dur ultra-sensible pour Renault et la nouvelle Laguna, en plus de son feuilleton au long cours avec la marque Bic, et ses prestations pour L'Oréal Men Expert représentent 11,5 millions d'euros d'investissements.
Juste derrière (11,4 millions d'euros), en quatrième position, c'est un autre footballeur à la retraite qui débarque : Bixente Lizarazu n'est pas que le nouveau commentateur vedette de TF1, il est aussi un nouvel ambassadeur de Parions Sport, la structure de paris sportifs de la Française des Jeux.
Zinedine Zidane (Adidas, Generali, Grand Optical) n'arrive qu'en 5e place, avec 9,2 millions d'euros d'investissements attachés à sa personne. Ce qui représente moins que le "bonus" de 10 millions d'euros (en plus du million d'euros de rétribution pour son job d'ambassadeur) supposément offert par le Qatar pour l'obtention de la Coupe du monde 2022.
Tony Parker, sous contrat avec SFR, a généré 8,8 millions d'euros d'investissements publicitaires au petit écran, soit la 6e performance française de l'année.
Dans la suite du top 10, on trouve l'équipe de France de football et la saga du Crédit Agricole qui a dû être interrompue prématurément en raison du fiasco mais a tout de même coûté 7,9 millions d'euros de diffusion au petit écran (classement : 7e, c'est toujours mieux qu'au Mondial). Stratégies note que Benzema, Anelka ou encore Henry (qui n'est désormais plus un "champion Gillette") ont payé les pots cassés.
Puis viennent Alain Prost (9e, 5,5 millions) et Michel Desjoyaux (10e, 4,7 millions).