Il est né à New York, et s'y est installé pour de bon à 13 ans, après avoir vécu quelques années en région parisienne. Depuis son adolescence, Joakim Noah n'avait qu'un seul rêve : intégrer l'équipe des Knicks. C'est ce que le fils de Yannick Noah a fait l'été dernier, en signant avec le club new-yorkais, où il occupe le poste de pivot.
Si le nom de Joakim Noah évoque forcément celui de son célèbre papa, son parcours n'est pas vraiment connu du grand public. L'Equipe magazine nous offre, dans son nouveau numéro, un bel éclairage sur le parcours de la star de NBA de 2,11m qui pèse plus de 13 millions de dollars.
Lorsqu'il a 13 ans, donc, Joakim Noah pose ses valises à New York avec sa maman, Cécilia Rodhe, devenue sculptrice, et sa soeur Yelena. C'est dans le quartier populaire d'Hell's Kitchen, à l'ouest de Central Park et à l'ouest de Manhattan que le trio vit. Joakim Noah se remémore ces années. "Quand on s'est installés, c'était plus dur comme quartier, moins 'fréquentable'. On habitait dans une 'brownstone' et il y avait, à dix minutes de chez nous, une cité assez chaude. C'est là que j'allais jouer au basket. Alors, oui, je suis fier d'être de ce quartier, d'avoir grandi là", confie le sportif.
Durant son adolescence, Joakim Noah a pu compter sur la présence d'un homme, décédé depuis avril 2014, qui l'a guidé ; son mentor sur les terrains mais aussi dans la vie, qui prenait parfois le relais de sa maman, Tyrone Green. "J'ai traversé des moments pénibles. Il y a eu du découragement, des coups de déprime. Encore plus pendant les étés, quand j'allais chez monsieur Green.... La famille me manquait beaucoup", se souvient-il.
Monsieur Green travaillait avec des enfants délinquants, veillaient à ce qu'ils accomplissent leurs travaux d'intérêt général pour ne pas aller en prison. Un environnement propice à l'égarement. "J'aurais pu glisser facilement sur la mauvaise pente, vers la délinquance. J'ai quand même dû changer plusieurs fois de lycée. Parce que j'étais un peu.... 'chtarbé'. J'étais très difficile à maîtriser. Je refusais l'autorité. Énormément", admet-il. Une situation parfois délicate à gérer pour son entourage. "Il y a quand même eu des moments où maman était toute seule, ici, avec ma soeur et moi ; et quand elle était débordée, c'est monsieur Green qui venait lui donner un coup de main, qui remettait de l'ordre. Bien sûr, papa le faisait aussi, mais il était loin", confie Joakim Noah, lui-même papa depuis quelques mois. La star de NBA ne dit d'ailleurs pas un mort sur son premier enfant, dont on ne sait absolument rien.
Bien qu'issu d'un milieu favorisé, Joakim Noah n'a jamais voulu s'en servir pour réussir. C'est seul qu'il a forgé sa carrière, au fil des écoles et des formations. "Je suis super fier car je n'étais pas obligé de faire tout ça. Je suis né dans une famille privilégiée, mon père était un champion, quelqu'un de connu. Mais ces moments-là sont à moi et je ne les dois à personne", se félicite le basketteur.
L'intégralité de l'interview de Joakim Noah est à découvrir dans L'Equipe magazine du 17 décembre 2016.
Olivia Maunoury