Une tempête dans un verre d'eau...
John Terry, capitaine emblématique des Blues de Chelsea et ex-capitaine de la sélection nationale anglaise, a été reconnu non coupable dans l'affaire de racisme qui l'opposait à Anton Ferdinand, joueur des Queens Park Rangers, vendredi 13 juillet par un tribunal de Westminster.
Au cours d'un match entre les deux clubs londoniens en octobre 2011, les deux joueurs avaient échangé quelques amabilités et John Terry avait alors insulté son adversaire du jour de "put*** (ou enc*** selon les versions) de con de noir". Devant le tollé provoqué, John Terry avait perdu son brassard de capitaine des Three Lions, Fabio Capello, alors sélectionneur avait démissionné devant l'injustice de la décision, et l'international avait été cloué au pilori, lui qui avait déjà connu l'opprobre pour avoir eu une relation extra-conjugale avec la compagne d'un de ses coéquipiers et amis, alors qu'il était élu meilleur père de famille quelques semaines avant les révélations.
Des révélations qui seraient par ailleurs à l'origine de l'embrouille, si l'on en croit les propos tenus par les deux joueurs sur le terrain... John Terry avait au préalable traité Anton Ferdinand de "con", gentillesse à laquelle avait répondu le défenseur des Rangers : "Comment peux-tu me traiter de con ? Tu te tapes les copines de tes coéquipiers ! Tu es un con !" Résultat, John Terry aurait perdu ses nerfs et insulté Anton Ferdinand en ces termes : "Va te faire enc..., va te faire enc... (...) Put*** de con de noir, put*** de tête de noeud !"
Mais sur le moment, le destinataire des ces amabilités n'aurait pas entendu les insultes racistes, pas plus que les autres joueurs présents sur le terrain, et ce n'est que le soir qu'Anton Ferdinand aurait découvert les mots employés par John Terry, après avoir visionné une vidéo Youtube présentée par sa compagne.
La défense s'est entre autres appuyée sur le fait que les propos avaient été sortis de leur contexte, et que John Terry n'avait fait que répéter de façon sarcastique les mêmes propos tenus par Anton Ferdinand. Le joueur de 31 ans avait déclaré vouloir "se battre bec et ongles pour prouver son innocence", jurant "avoir toujours lutté contre le racisme" et "compter parmi ses proches amis des gens de toutes races et de toutes croyances".