"C'est très facile pour moi de dire des conneries. C'est plus dur d'arriver à sortir les choses qu'on a au fond de soi... J'en avais tellement marre de lire des choses fausses sur ma vie", confie Johnny Hallyday au Point. Alors le rockeur a parlé de tout à Amanda Sthers, avec une immense sincérité. La jeune auteure s'est glissée dans la peau du chanteur et a retranscrit à la première personne du singulier ses confidences dans un livre choc, intitulé Dans mes yeux, qui sort ce 7 février chez Plon. Johnny Hallyday n'épargne personne, surtout pas ceux qu'il l'ont trahi. Et c'est avec la même sincérité qu'il parle de politique.
Dans le livre, Johnny Hallyday consacre quelques lignes à Nicolas Sarkozy qui a célébré son mariage avec Laeticia à Neuilly en 1996 : "Il a officié dans la salle des mariages et son discours était génial. Il est très drôle et fin. Nicolas est un ami. C'est un type bien. Un homme que j'aime en dehors de son appartenance politique. Il aurait été socialiste, ça aurait été mon pote aussi." Ce n'est une surprise pour personne, Johnny Hallyday est de droite. Des années plus tôt, lorsqu'il tombe sous le charme de Nathalie Baye en 1982, il fait une description assez savoureuse de l'entourage de la jeune actrice : "Je n'avais pas l'habitude de draguer des filles comme Nathalie, elle était à part. C'était une intello, avec que des copains qui avaient voté Mitterrand, mettaient des foulards et des pantalons en velours et allaient au Festival d'Avignon." Le choc des mondes... "Nathalie me faisait entrer dans un autre monde. Des gens qui d'habitude ne me regardaient pas. Je me suis dit que ça allait changer. Mais non."
Plus loin, Johnny Hallyday précise sa sensibilité et n'est pas tendre avec la gauche : "Je n'aime pas la médiocrité. Je pense que la gauche pousse vers ça." Ce qu'il regrette aussi, c'est une mentalité française qui ne valorise guère la réussite. "En France, on se fait pointer du doigt quand on a du succès et que l'on gagne de l'argent", confie Johnny au Parisien. Dans le livre, il dit clairement en avoir souffert : "On dit souvent que je m'étais barré pour ne pas payer d'impôts. C'est en partie vrai mais aussi parce que c'est épuisant, cette ambiance. Je me suis toujours demandé pourquoi aux États-Unis quand t'as une belle voiture, les mecs sourient et te disent formidable et en France, on te traite de voleur. Sale mentalité. Pour un pays dont j'ai porté les couleurs, qui a bien voulu faire de moi son emblème quand c'est nécessaire, je me suis senti trahi, accusé à tort, sali."
Dans Le Parisien, Johnny affirme ne rien regretter de ce qu'il dit dans le livre : "Parce que ce sont des choses que je pense. Il était temps que je le fasse parce que j'ai frôlé la mort il y a quelques années. C'était resté au fond de moi. J'avais besoin de me libérer."
Dans mes yeux sort aujourd'hui en librairie. Johnny Hallyday et Amanda Sthers sont invités partout. L'Express, Le Point, Paris Match, Le Parisien... et ce soir Le Grand journal ; le 9 février au JT de France 2 ; le 17 dans Vivement Dimanche.