Dans le petit monde du football où l'argent décide de tout, la décision de Jordan Ayew a un petit côté eau fraîche. Jeune attaquant prometteur et fils du grand Abedi Pelé, le Ghanéen, en mal de temps de jeu à l'OM, a choisi de partir à Lorient, loin des strass et paillettes de certains clubs plus huppés.
A l'heure où les joueurs choisissent souvent leurs futurs clubs en fonction des émoluments qui leur sont promis (coucou le Qatar), Jordan Ayew a lui privilégié le cadre de vie et l'ambiance au sein de l'équipe. Un choix qui tranche et que le président de Lorient a expliqué en ce mois d'août dans Libération. Loïc Fery est en effet revenu sur le choix de l'ancien attaquant de l'Olympique de Marseille, qui aurait tout aussi bien pu s'exiler outre-Manche ou dans un pays plus exotique où il aurait trouvé plus de zéros sur sa fiche de paie en fin de mois.
"Jordan Ayew n'est pas allé chez le mieux-disant, loin de là. Tout peut jouer. Le cadre de vie, parce qu'il a une petite fille de 6 semaines... Il faut lui demander. La concurrence est moindre ici qu'à l'Olympique de Marseille. (...) Il connaît aussi les conditions d'entraînement, la valeur des équipiers qu'il trouve en arrivant... Autant d'alternatives au salaire net", confie le boss de Lorient.
Jordan Ayew, tout jeune papa de 22 ans, a donc choisi l'air de la Bretagne pour élever sa petite fille, et un club réputé "familial" pour poursuivre sa progression plutôt qu'un gros contrat dans un club où il n'aurait été qu'un joueur parmi d'autres. L'ex-joueur de l'Olympique de Marseille, qui avait trouvé le moyen de s'embrouiller avec David Beckham du temps où il jouait au PSG, gardera un souvenir mitigé de la Canebière, lui qui avait été braqué à plusieurs reprises dans sa maison du Sud lorsqu'un commando s'en prenait aux joueurs du club phocéen. Une mauvaise expérience qui n'est encore jamais arrivée à un joueur de Lorient, et qui a sans doute pesé dans sa décision de viser de nouveaux horizons bretons...