Alors qu'elle vient de briller à Los Angeles, Julie Gayet a accepté de livrer une interview à Paris Match dont elle fait la couverture ce 8 mars, journée consacrée aux droits des femmes pour sensibiliser l'opinion sur ce vaste sujet. Elle parle de ses engagements toujours très forts comme celui contre les violences faites aux femmes et l'endométriose, maladie trop méconnue. Mais de façon inattendue, la productrice de L'Insulte du Libanais Ziad Doueiri (nommé aux Oscars dans la catégorie meilleur film en langue étrangère) et Visages Villages d'Agnès Varda et JR (en lice aux César et aux Oscars pour le prix du documentaire) se confie sur sa relation avec François Hollande. Avec pudeur, délicatesse et sincérité.
Quand les journalistes de Paris Match observent les bureaux de sa société de production Rouge International, ils remarquent qu'il n'y a aucune trace de François Hollande. "Chacun son métier. Le mien est d'être actrice et productrice." Elle se confiera ensuite sur son vécu du quinquennat : "On en est sorti exsangues." Durant cette période, elle prend soin à ne pas apparaître aux événements officiels, vivant en coulisses : "Je n'y ai jamais mis un pied [elle restera dans la partie privée de L'Elysée, NDLR]. Même dans la salle de projection des films. Je ne suis jamais allée à une cérémonie, j'ai refusé les dîners officiels." Mais même en restant dans l'ombre, celle qui a fait face au scandale de la révélation de sa liaison avec l'ancien président en 2014 n'a pas été épargnée : "Ce quinquennat a été d'une violence folle, à aucun moment il n'y a eu de répit. J'essayais de redonner de l'énergie au président, de prendre soin de lui, d'être à l'écoute." Ils jouissent de moments en privé "simples et sincères" et sa priorité est de tracer une ligne de séparation claire entre leur histoire et leur travail : "J'étais très pointilleuse sur mes dépenses. Si j'avais une robe à faire nettoyer, je payais la teinturerie."
On élit une personne, pas un couple.
Julie Gayet ne veut pas devenir première dame et explique clairement pourquoi : "On élit une personne, pas un couple. La fonction de première dame est sexiste. C'est un job qui oblige à arrêter son métier. Et en plus on ne touche pas de salaire." Elle finira tout de même par devenir "dame de coeur", à savoir être "aux côtés du président sans prendre la place de première dame. Et laisser faire ceux dont c'est le métier, les conseillers, les secrétaires, les chargés de protocole, qui ne devraient pas avoir à gérer la compagne." Depuis la fin du mandat présidentiel, ils osent se montrer publiquement. Malgré les embûches, le couple réussira à "vivre, s'aimer, bosser" : "Je ne sais pas m'arrêter. François est pareil. Depuis que je l'ai rencontré, ça me donne des ailes ! J'aime sa façon de penser, d'être, son humour." En voilà une belle déclaration d'amour !
Retrouvez l'intégralité du sujet dans le magazine Paris Match du 8 mars 2018