En septembre dernier, Kaaris assistait tranquillement à l'avant-première du film Athena, organisée à la salle Pleyel de Paris. Mais le voilà, à nouveau, placé en garde à vue. Ce mercredi 9 novembre 2022, le rappeur a effectivement été pris en charge par le commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois à la suite d'une plainte, pour violences, déposée par son ancienne compagne Linda P - selon les informations exclusives du journal Le Parisien.
Leur divorce ne s'est pas déroulé comme prévu. C'est la deuxième fois que Kaaris se retrouve placé en garde à vue, dans ce même commissariat, pour cette même histoire. Il est actuellement entendu à propos de la violence altercation qu'il aurait vécue avec Linda P. qui est, cette fois-ci, elle aussi en garde à vue pour violation de domicile et dégradation.
Kaaris et Linda P. sont tous les deux ressortis libres de leur garde à vue, sans contrôle judiciaire. Le rappeur devra répondre devant le tribunal correctionnel le 10 novembre 2023 de faits de violences conjugales sur son ex-compagne a rapporté l'AFP un peu plus tard dans la journée. Linda P. a été convoquée le même jour devant le tribunal correctionnel pour violation de domicile et dégradations légères, selon le parquet d'Evry. Kaaris comparaîtra pour violences sur conjoint avec une ITT supérieure à huit jours en récidive légale, a indiqué le ministère public.
"Le parquet d'Evry a décidé de renvoyer Kaaris et son accusatrice devant le tribunal correctionnel, plutôt que de prendre une décision", estiment les conseils du rappeur Yassine Maharsi et Yassine Yakouti. "Nous y voyons, plus qu'un choix, un manque de courage car tous les éléments du dossier démontrent l'innocence de notre client, qui reste serein. Le tribunal ne pourra que prononcer une relaxe", jugent encore les deux conseils.
Cette décision était "prévisible" pour les avocats de l'ex-compagne, Adrien Gabeaud et Sema Akman, tant pour leur cliente "qui a reconnu les faits" que pour Kaaris qui, "malgré ses grossières dénégations", est convoqué, ce qui "corrobore la plainte déposée par notre cliente et le travail des enquêteurs".
Les faits remontent au mois de janvier 2022. Kaaris, de son vrai nom Okou Gnakour, avait été accusé de violences par son ancienne épouse, et mère de son enfant, Linda P. Cette dernière assurait que le rappeur, avec qui elle a été en couple pendant quatorze ans, l'aurait bousculée, l'aurait enfermée dans son garage et l'aurait alors frappée avec ses poings et ses pieds. Il l'aurait ensuite poussée vers la sortie en lui jetant les ongles qu'il lui aurait arraché en la battant. Un certificat médical officiel mentionnait cette main désonglée ainsi que plusieurs contusions, dont une au pied droit.
Linda P. avait dû se déplacer, par la suite, en béquilles pendant deux semaines. "Ce sera l'occasion de confirmer les violences odieuses et lâches de Kaaris sur son ex-compagne, expliquait à l'époque Me Adrien Gabeaud, l'avocat de la défense. Malgré toutes les tentatives à l'encontre de ma cliente, celle-ci est très déterminée à faire valoir ses droits." Le parquet d'Évry-Courcouronnes avait ouvert une enquête préliminaire et Kaaris avait, de son côté, déposé une plainte pour "dénonciation calomnieuse". Retour, pour l'heure, à la case départ.
Okou Gnakouri reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif.