MaxMara, Tory Burch, Alexander McQueen, et voilà... Jenny Packham ! Si Kate Middleton s'est préparée à changer 32 fois de tenue (sans styliste) au cours de sa tournée de 18 jours en Nouvelle-Zélande et en Australie avec son époux le prince William et leur fils le prince George, il ne lui aura fallu que quelques heures pour sortir l'artillerie lourde. En l'espace d'une seule journée, elle a dégainé jeudi 10 avril 2014 ses deux signatures fétiches.
Sa journée, elle l'a commencée en Alexander McQueen, griffe qui l'habillait notamment à son mariage, et elle l'a finie en Jenny Packham, qu'elle avait mise à l'honneur pour sa première tournée internationale (en 2011) et qu'elle chérit lors des galas de prestige. Comble du style, la duchesse de Cambridge a le chic pour souvent trouver ce petit truc en plus qui fait de ses apparitions des moments d'exception - en Écosse, elle porte du tartan, à la Saint-Patrick, du vert, etc. Et elle n'a pas failli à sa réputation.
Tout un symbole
Après avoir illuminé la grisaille du jour de sa grâce et de son manteau bleu pastel Alexander McQueen à Blenheim sur l'Ile du Sud, lors d'une cérémonie commémorative des soldats néo-zélandais morts au combat et d'une visite d'une exposition d'avions de guerre en compagnie de leur célèbre propriétaire (le cinéaste vedette Peter Jackson), Kate Middleton, 31 ans, a adressé un clin d'oeil savoureux à ses hôtes en choisissant pour la soirée une tenue... all black. Non pas qu'elle ait endossé un polo de rugby du XV néo-zélandais, mais elle s'est bien appropriée en revanche son emblème national : de la fougère argentée courait en effet sur l'épaule gauche de la duchesse Catherine, moulée dans une robe noire flattant magnifiquement sa silhouette.
Une création Jenny Packham de toute évidence sur mesure pour la tournée royale aux antipodes que Kate a réservée pour une occasion très spéciale : le gouverneur général Sir Jerry Mateparae, représentant d'Elizabeth II en Nouvelle-Zélande, organisait à la Maison du gouvernement de Wellington, où il avait eu l'honneur d'accueillir le duc et la duchesse lundi puis le prince George mercredi pour une séance de jeu entre bébés, un dîner d'Etat à l'occasion duquel était révélé un nouveau portrait de la reine. Et précisément, la belle Catherine se posait ainsi en respectueuse disciple de Sa Majesté, qui elle-même avait pour habitude d'incorporer ce genre d'attentions à ses hôtes étrangers lors de ses tournées internationales.
Le soin particulier apporté par Kate Middleton pour briller en disait long sur la place de ce gala dans son séjour "Down Under", dont l'agenda comporte peu de rendez-vous tels que celui-ci. Contrairement à son époux, elle avait d'ailleurs eu tout le temps de parfaire sa tenue, tandis que celui-ci, à peine rentré de l'Ile du Sud avec vingt minutes de battement pour se rafraîchir, devait repartir pour s'entretenir avec le Premier ministre John Key et le leader de l'opposition David Cunliffe. Mais c'est bien en tandem qu'ils procédaient, quelques moments plus tard, à la révélation d'un nouveau portrait d'Elizabeth II, oeuvre de l'artiste néo-zélandais Nick Cuthell, pour qui la monarque avait pris la pose durant une heure à Buckingham en octobre dernier. En présence de près de 200 invités, William et Kate, complices, se tenant de part et d'autres du chevalet, ont levé le rideau sur le tableau commandé en septembre par la New Zealand Portrait Gallery. Un exercice comme familier pour la duchesse, marraine de la National Portrait Gallery à Londres. Et, à en croire la bonne humeur et les rires visibles sur les photos, quelques anecdotes et blagues ont dû fuser devant l'effigie de la souveraine...
"Je jurerais avoir entendu George faire le haka, il se prépare à faire une carrière comme pilier de rugby !"
Puis tout ce beau monde a profité de petits fours, de vin du cru et de la musique d'un quintet jazz de l'Armée de l'Air dans la Blundell Room, tandis qu'à l'étage, le prince George de Cambridge, 8 mois, dormait, confié à la garde de sa nounou de choc Maria Teresa Turrion Borrallo. Enfin, dormait peut-être... Décrit comme un garçonnet costaud, intrépide et bruyant tant par ses parents que par les autres jeunes parents qui l'ont vu à l'oeuvre mercredi, le petit "Georgie" a été le sujet de quelques coups d'humour du prince William dans son discours à la gloire de ses hôtes néo-zélandais : "Merci de nous accueillir, Catherine, George et moi durant notre séjour en Nouvelle-Zélande. J'espère que George ne vous empêche pas de dormir ! Il atteint son pic vocal à 3h du matin, comme vous avez pu le constater - je jurerais l'avoir entendu faire le haka ce matin. C'est un gamin en pleine forme et vous serez contents d'apprendre qu'il se prépare actuellement à faire carrière comme pilier !", a blagué le jeune papa, en référence au gabarit très en avance de son fils et à son comportement de bulldozer. C'est vrai que, pour l'instant, George de Cambridge est sur d'excellentes bases pour jouer en première ligne, une place de costaud !
Ces confidences très spontanées en disent en tout cas long sur le plaisir que le petit-fils d'Elizabeth II prend à effectuer cette tournée, comme il l'a, plus sérieusement, souligné dans son allocution entamée et conclue en maori : "Je ne saurais vous dire à quel point je suis heureux de revenir ici, et cette fois avec ma femme et mon fils. La première fois que je suis revenu en Nouvelle-Zélande en tant qu'adulte, en 2005, j'étais venu essentiellement pour voir les All Blacks contre les Lions britanniques et irlandais - le meilleur moyen de s'initier à cette nation éprise de sport. Au fil des visites ultérieures, mon affection et mon admiration pour la Nouvelle-Zélande n'ont fait que grandir. Lors de cette visite, je n'ai aucun doute sur le fait que c'est Catherine - et non seulement moi - qui va tomber amoureuse de la Nouvelle-Zélande." Sans doute la Nouvelle-Zélande est-elle déjà énamourée de la duchesse Catherine.
G.J.