Maintenant qu'ils sont réunis et qu'ils ont bien savouré leurs retrouvailles lors d'un romantique séjour à la neige au Domaine des Trois Vallées, dans les Alpes, Kate Middleton et le prince William mettent les bouchées doubles.
Séparés pendant plusieurs semaines en début d'année du fait du déploiement du prince de Galles dans les Malouines - période que Kate a mise à profit en remplissant ses premiers engagements en solo : visites à ses patronages, premier discours, premières sorties avec la reine -, le duc et la duchesse de Cambridge ont signé mercredi 25 avril 2012 leur grand retour en duo avec éclat à l'occasion de la projection en avant-première à Londres d'African Cats (Félins), documentaire signé Guy Ritchie, au profit du Tusk Trust, organisme oeuvrant pour la protection de la faune et de la vie sauvage en Afrique dont le prince William est le parrain. Pour l'occasion, sa charmante Catherine n'a pas manqué de se faire remarquer, resplendissante sur le tapis rouge dans une tenue Matthew Williamson à tendance antique.Le lendemain, jeudi 26 avril, Kate n'a pas perdu le rythme, enchaînant deux toilettes toujours du meilleur goût pour autant de missions officielles au bras du prince de son coeur, à quelques jours de leur premier anniversaire de mariage (le 29 avril 2012).
Le couple vedette de la famille royale a commencé par se rendre au Goldsmiths Hall, où Kate est apparue dans un tailleur en tweed indigo de la créatrice australienne Rebecca Taylor orné de la fameuse broche coquelicot caritative du Poppy Appeal (initiative de la Royal British Legion qui a lieu à l'automne), avant d'honorer à l'Imperial War Museum un gala de bienfaisance. Entre-temps, la duchesse de Cambridge s'était changée pour réapparaître moulée dans une robe Amanda Wakeley (une de ses valeurs sûres : elle possède d'ailleurs ce modèle de la collection automne 2011 en trois coloris) anthracite rehaussée d'une ceinture dorée et portée avec des stilettos Prada (elle qui sait aussi jouer la carte des marques abordables, le total de son look s'élève ici à environ 1 500 euros). Une combinaison ponctuée par une touche finale de grande élégance : une coiffure mi-relevée, sophistiquée juste ce qu'il fallait.
Une véritable expédition... et une séquence tendresse avec un bébé
Le premier des deux événements, leur déplacement au Goldsmiths Hall, était dédié à une réception célébrant la reconstitution, pour le centenaire de l'événement, de la "course au Pôle Sud" que se livrèrent au début du XXe siècle, en pleine épopée de la découverte de l'Antarctique, les explorateurs Roald Amundsen et Robert Falcon Scott. Amundsen toucha au but en décembre 1911 avec un peu plus d'un mois d'avance sur l'expédition de Scott. Il y a quelques semaines, des soldats anglais ont rejoué cette fantastique compétition pour la découverte du Pôle Sud dans des conditions drastiques (un effort de 70 jours sans assistance et avec 140 kilos de paquetage pour chacun), et le prince William, parrain de l'opération, leur a adressé un message de félicitations lorsqu'ils parvinrent à leur objectif en janvier.
Loin de l'enfer polaire que connurent les aventuriers, l'ambiance était chaleureuse au Goldsmiths Hall, où une scène en particulier n'a pas échappé aux médias britanniques : la présentation à William et Kate d'un bébé, eux qui n'ignorent sans doute pas combien les sujets de Sa Majesté et leurs admirateurs dans le monde entier guettent l'annonce d'une grossesse de la duchesse de Cambridge (ce qui n'a quasiment aucune chance de se produire en cette année de Jeux olympiques et de jubilé de diamant d'Elizabeth II). Le petit Hugo a atterri dans les bras du prince William, 29 ans, qui a semblé parfaitement à l'aise avec le bébé, âgé de trois semaines et habillé d'une tenue de Superman, dans les bras, fils d'un des soldats, Vic Vicary, qui ont participé à cette reconstitution historique et que le couple a rencontrés lors de la soirée. La duchesse de Cambridge a semblé visiblement attendrie devant le petit Hugo Eric Scott Vicary, baptisé à la fois d'après son grand-père décédé en mars et l'aventurier Robert Scott. Son papa, Vic Vicary, soldat de 41 ans, a pris part en début d'année à la course du centenaire vers le pôle, dans l'équipe de l'officier Mark Landridge, reprenant le rôle du capitaine Scott. Un autre groupe de soldats rejouait l'expédition (victorieuse) Amundsen, sous la houlette du lieutenant colonel Henry Worsley.
Cette reproduction grandeur nature n'était pas seulement pour la gloire et l'histoire, mais aussi pour lever des fonds au profit du Battle Back Centre de Lilleshall, un centre de soins pour blessés de guerre.
Emotion et devoir de mémoire à l'Imperial War Museum
Après cette belle rencontre, très conviviale et riche en anecdotes sur cette formidable aventure humaine, le prince William et la duchesse Catherine étaient attendus à l'Imperial War Museum, toujours à Londres, pour la célébration d'un autre centenaire, avec l'inauguration d'une campagne de levée de fonds dédiée aux oeuvres de la Première Guerre mondiale, First World War Galleries: Centenary Campaign. L'opération était destinée à récolter des fonds (près de 40 millions d'euros) pour la rénovation des galeries du musée consacrées au conflit. La soirée, comme la campagne, était orchestrée par la Fondation de l'Imperial War Museum présidée par le vicomte Rothermere, directeur du quotidien The Daily Mail, et parrainée par le prince William.
Honorant ce patronage, le duc de Cambridge n'a pas manqué de prononcer un discours soigné, évoquant ce "terrible chapitre de notre histoire" et saluant surtout "la détermination et le courage prodigieux des Britanniques". Un discours auquel Lord Rothermere a répondu par le sien, remerciant avec émotion le prince pour son soutien et rappelant combien la Grande Guerre a détruit de familles, dont la sienne.
Avec Kate, ils ont pu découvrir des maquettes et des plans de ce que seront les nouvelles installations de l'Imperial War Museum en 2014, marquées par une grande place accordée au multimédia et à l'interactivité, pour le centenaire de la Première Guerre mondiale. Lord Rothermere, qui a présenté à Kate Middleton des portraits de deux de ses grands-oncles tués dans la Grande Guerre, a indiqué que la reine faisait partie des généreux donateurs.