Invitée de la radio Europe 1 le mercredi 6 novembre 2019, la populaire romancière Katherine Pancol (65 ans) a fait des révélations personnelles. Dans l'émission Culture médias, elle a ainsi dévoilé qu'elle avait été violée dans sa jeunesse, quand elle faisait un petit boulot pour payer ses études.
En pleine promotion de son nouveau roman intitulé Bed Bug (chez Albin Michel), Katherine Pancol a évoqué les difficultés qu'une femme rencontre dans sa vie privée et personnelle. Ainsi, elle-même a été confrontée à la violence étant plus jeune, lorsqu'elle était inscrite dans une agence d'intérim pour financer ses études. "Ce qui a changé avec #MeToo, c'est que l'on peut se plaindre. Avant, on vous disait que c'était normal, alors on devait courir dans les couloirs pour échapper aux mains baladeuses. (...) Les types vous renversaient", a-t-elle relaté sur Europe 1.
Et la romancière, à qui l'on doit l'énorme succès Les Yeux jaunes des crocodiles (2 millions d'exemplaires vendus et adaptation au cinéma en 2014, qui avait enregistré un peu moins de 700 000 entrées), d'ajouter que, pendant son contrat d'intérimaire, les choses ont complètement dérapé. "Et lors de mon dernier boulot, le type m'a violée. Là, je n'en pouvais plus. Je suis allée le voir, je l'ai menacé en lui demandant six mois de salaire comme avance. J'avais tellement la rage que je suis sortie avec mon chèque et que je pleurais sur le trottoir", a-t-elle raconté.
Katherine Pancol – dont le témoignage intervient quelques jours après la prise de parole de l'actrice Adèle Haenel qui accuse le réalisateur Christophe Ruggia d'agressions sexuelles – se réjouit de voir qu'il est désormais possible de s'exprimer publiquement. "Avant, il ne fallait pas. Mais c'est le quotidien de beaucoup de femmes aujourd'hui", nuance-t-elle. Jusqu'à présent, le mouvement #MeToo, dont l'un des fers de lance aux États-Unis est l'actrice Alyssa Milano, avait rencontré assez peu d'écho en France même si quelques personnalités avaient dénoncé des faits similaires.
Thomas Montet