A voir Katsuni offrir, lascive experte, la quintessence de son art de showgirl pour la vidéo Conspiracy Strip Club, on se remémore ces mots très justement épinglés par Ouï FM à la notice de dégustation de The Electronic Conspiracy : "ça vise le plaisir des sens, c'est de la séduction audiovisuelle, une compilation de hits jouissifs, des "eargasmes" en pagaille."
Fidèle à sa promesse de Nuits blanches, titre aguicheur de son premier album publié fin 2011 (chez Washi Washa), le duo parisien dirty electro-rock formé par Vincent Girault (batteur, beat, programmation) et Jean-Charles Boutin (chant, synthés) nous entraîne au Secret Square, temple parisien du strip-tease, pour joindre l'image libidogène au son déjà jouissif.
Dans ce paradis nocturne, saint des saints des émotions charnelles, TEC nous invite pour une "private dance" et s'en remet à la pornstar française de référence Katsuni, 33 ans bientôt. Prochainement à l'affiche du film des Kaïra au côté du truculent François Damiens en producteur de X et d'une pléiade de stars - après une première incursion dans le cinéma traditionnel en tant que voix du film d'animation Lascars (avec Vincent Cassel, Diane Kruger, Gilles Lellouche, Omar et Fred...) -, Katsuni exhibe ses talents en matière de pole dance devant la caméra, calme et captivée, patiente, jouant élégamment du flou, de Raphaël Carlier. Fascinante dans sa loge, scintillante et impérieuse sur scène, la beauté fatale joue un jeu dont elle fixe aussi les règles, à l'unisson avec sa bande originale sulfureuse, où les voix s'accouplent avec les sirènes hurlantes des synthés et les basses très entreprenantes : "Take off your hands, or I'll slap you in the face". Bas les pattes, sinon... La suite est à découvrir dans la vidéo de Conspiracy Strip Club.
Réputés pour l'énergie abrasive de leur son et le déchaînement pulsionnel de leurs lives, qui avaient été bien illustrés par le premier single extrait de Nuits blanches, Sing this Song, Jean-Charles Boutin et Vincent Girault confirment leur vocation de générateurs d'eargasmes et d'émotions sonores dangereuses, propres à réveiller les bas instincts de l'homme sur le dancefloor.
G.J.