En salles depuis le 4 mai, Criminal met en scène Kevin Costner dans un rôle taillé sur mesure pour l'iconique acteur américain. "Je choisis les rôles en espérant que les gens qui ont vu le film disent à leurs amis 'tu dois voir ce film, il est vraiment...'. Un rôle qui vous a diverti, surpris, intéressé au point que vous ayez envie d'en parler autour de vous", nous a expliqué l'interprète de Robin des Bois et de Bodyguard.
Derrière la caméra, c'est Ariel Vromen, novice dans le genre action (mais repéré avec l'efficace The Iceman), qui le dirige. Au micro de Purepeople, le réalisateur israélien se souvient de sa première rencontre avec la star. "C'est un peu comme d'aller à un rencard avec quelqu'un dont vous savez qu'elle va dire non. Vous achetez des fleurs, vous réservez un restaurant, commandez un vin magnifique, et à la fin, vous sortez 'on va se revoir hein' et il répond 'non', ironise le jeune cinéaste, forcément intimidé. C'était comme un mauvais rencard. J'ai eu beaucoup de rendez-vous qui ressemblaient à ça. Et à chaque fois, je me suis dit, c'est bon, je l'ai. Je vais avoir une nouvelle petite amie. Donc elle boit le vin, elle mange, et puis elle dit non. C'était une déception. Non pas la rencontre, parce que c'était excitant, mais le résultat.
Sur le plateau, Ariel Vromen a dû également diriger Gary Oldman, Ryan Reynolds, Gal Gadot, Alice Eve... autant d'acteurs connus et d'ego à gérer. "Je dis souvent : 'Je les tue avec ma gentillesse', nous dit-il. Peu importe qu'ils soient agressifs, exigeants, il faut constamment être sympa, leur donner tout le temps l'impression qu'ils sont considérés, entendus."
Durant le tournage, qui fut assurément complexe à tourner, Ariel Vromen a eu plusieurs challenges à relever. "Je n'ai jamais vraiment fait de films d'action, ni eu de seconde équipe. Physiquement, c'était dur. Tourner à Londres aussi, toutes les restrictions avec lesquelles vous devez composer. Le budget également, je n'avais pas d'effets spéciaux, donc j'ai presque dû tout faire face caméra. C'était un peu old school", assure-t-il, avant de confier que la séquence du pont mobile avait été la plus complexe à mettre en place. "On devait la tourner avec des drones, raconte-t-il. Mais nous n'avions pas tenu compte du fait qu'on se trouvait pas loin d'un aéroport, et que par conséquent, dès qu'on lançait un drone, il retombait directement dans la rivière. On a perdu deux caméras comme ça. On ne savait pas comment faire. Puis on a compris qu'il y avait des interférences avec les radars de l'aéroport. Donc on a fait venir un hélicoptère, j'ai perdu mon schéma de mise en scène. Et puis, lâcher un taxi dans la Tamise... La police et la municipalité n'ont pas été super ravis."
Christopher Ramoné