Alors qu'une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les causes du décès de Gérald Babin, candidat de Koh Lanta qui a trouvé la mort pendant le tournage de l'émission, la Cour de cassation vient de publier un arrêt lourd de conséquence : la requalification des contrats de jeu en contrats de travail, annonce le site du Figaro.
En effet, dans son arrêt du 25 juin, la Cour de cassation a décidé que le producteur de Koh Lanta et les participants étaient liés par un contrat de travail (et non un contrat de jeu). Maître Duhamel, défenseur du producteur de Koh Lanta, explique la décision des juges : "le jeu ne constitue qu'une partie de l'émission, laquelle comporte aussi des interviews, des portraits, des conseils au cours desquels les participants éliminent l'un d'entre eux et des tournages de scènes documentaires."
Dans son arrêt, la Cour de cassation a estimé que les candidats appartiennent à "une équipe qui travaille à la fabrication d'une série d'émissions". Les participants s'engagent d'ailleurs à être disponibles pendant toute la durée du tournage (environ 40 jours), à être filmés et interviewés. De plus, la société de production dispose d'un pouvoir de sanction, et donne des directives aux candidats.
Une décision qui va dans le sens de celle de la Cour d'appel. En décembre 2011, celle-ci avait condamné la société de production, Adventure Lines Production, à verser entre 13 000 et 18 000 euros de dommages et intérêts aux candidats, déclarant que la participation à Koh Lanta était assimilable à un travail.
En 2009, la Cour de cassation avait publié un arrêt allant dans le même sens pour l'émission de télé-réalité L'île de la tentation, un arrêt qui fait depuis jurisprudence. Dans le cadre de L'île de la tentation, TF1 avait même été condamnée pour travail au noir.
Quelle conséquence à cette requalification pour les anciens participants ? Une indemnité financière dont on ne connaît pas le montant, mais très substantielle !
Si Koh Lanta revient après le drame (et c'est le souhait de Nonce Paolini et Denis Brogniart, animateur du programme), les participants et la production seront donc désormais liés par un contrat de travail.