Candidat de cette huitième saison de L'amour est dans le pré sur M6, Thomas, accusé de "sévices graves" sur l'un de ses poulains, croule sous les menaces de mort. Alors qu'il sera jugé vendredi pour cette sombre affaire, comités de soutien et détracteurs se mènent la vie dure...
Comme le relatent nos confrères du JDD du 1er septembre, Thomas, harcelé depuis cette affaire, vient de recevoir encore une nouvelle lettre de menaces. Sur une photo de lui arrachée dans un numéro de VSD, et défigurée au stylo-bille, on peut lire : "On va te crever les yeux. La mort, c'est tout ce que tu mérites !" Si la production de L'amour est dans le pré, Freemantle, a décidé d'opposer à Thomas "la présomption d'innocence" suite à la réception d'une pétition demandant son renvoi de l'émission ( 24.925 signatures !), ce n'est pas le cas de tout le monde.
Des lettres comme celle-ci, Thomas Menant de L'amour est dans le pré 8 - qui a finalement trouvé l'amour - en a reçu des dizaines. Auxquelles s'ajoutent une centaine de mails d'insultes et des appels téléphoniques indénombrables. "Cela commence à se calmer mais, pendant un moment, c'était jour et nuit. Je ne décroche plus mon téléphone à moins de connaître le numéro d'appel", explique cet ancien professeur de mathématiques, aujourd'hui attaché commercial pour une société proposant des solutions agronomiques innovantes.
Vendredi 6 septembre, Thomas se rendra devant le tribunal correctionnel d'Amiens, où il est convoqué, accusé de "sévices graves et d'actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif". Sur Facebook, 459 personnes ont déjà prévu de participer à "l'événement", pour que Thomas Menant soit "très sévèrement puni pour sévices sur animaux". En face, on retrouve 623 personnes qui ont rejoint le groupe de soutien à Thomas créé par sa soeur.
"Je le vis mal"
Insulté et harcelé sur tous les réseaux sociaux, la candidat de l'émission de speed-dating de M6 confie : "Je le vis mal. Je suis jugé avant même d'être passé au tribunal."
De son côté, Isabelle Gremon, présidente de l'association Oisemont protection animale, qui a déposé plainte au nom de la SPA contre Thomas Menant, ne souhaite pas que cette situation permette à l'accusé de se présenter comme une victime. "Il ne faut pas l'oublier : la victime, c'est le cheval."
Pour rappel des faits, Thomas aurait laissé mourir l'un de ses chevaux alors qu'il était absent, occupé par une formation. Le jeune homme a déclaré qu'il avait soigné le cheval et qu'il ne lui restait que quelques heures à vivre. Il l'avait ainsi recouvert d'une couverture et d'une bâche servant de paravent. C'est un voisin anonyme, qui a appelé un refuge animalier, pour "prendre en charge" le cheval, qui est mort dans la journée du 4 mars 2013. Pour Thomas, cet anonyme n'est autre qu'un jaloux. Il confiait ainsi à TV Magazine : "Apparemment, c'est quelqu'un qui me connaît." Avant d'ajouter : "En dix ans, j'ai réussi à monter mon petit élevage, à faire quelque chose qui marche plutôt pas mal. Et il y a beaucoup de jalousie. Chez les voisins, notamment. Ça ne plaît pas forcément à tout le monde qu'il y ait une personne qui réussisse..."
Deux ans de prison et 30 000 euros d'amende
Thomas assure n'avoir "rien à se reprocher". Il explique que son poulain était atteint de myopathie atypique, une maladie pour laquelle il n'existe pas de traitement de fond et qui se caractérise par une destruction massive des muscles. Pourtant, celui qui déclarait être contre l'euthanasie a finalement admis qu'une euthanasie ratée avait été pratiquée par un vétérinaire dont il a refusé de communiquer l'identité. Plus tard, il avouera même que l'animal présentait plusieurs traces de piqûre parce qu'il avait lui-même pratiqué des injections par intraveineuses.
Pour l'association, Thomas ne cesse de se contredire, preuve qu'il a donc "quelque chose à se reprocher".
Quoi qu'il en soit, le candidat de L'amour est dans le pré 8 risque deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. "Nous allons aussi demander l'interdiction à vie de posséder un cheval ainsi que la confiscation de tous les chevaux présents sur le site", a précisé Me Xavier Bacquet, l'avocat de l'association Oisemont protection animale. Une affaire à suivre...
Chloé Breen