Paul Burrell a bien choisi son moment pour refaire parler de lui. En cette année qui marquera, le 31 août prochain, le vingtième anniversaire de la disparition de Lady Di, l'homme qui se considérait comme "le seul en qui elle ait eu confiance" – mais qui restera comme celui qui l'a odieusement trahie après sa mort, de l'avis des princes William et Harry – va se marier. Quelques mois seulement après avoir divorcé de son épouse de longue date, l'ancien majordome va épouser un homme.
Si le représentant de l'intéressé s'est borné à confirmer "la tenue prochaine de leur mariage", il ne s'est pas étendu en revanche sur les détails communiqués par le tabloïd The Sun et relayés dans une partie de la presse britannique. Aujourd'hui fleuriste dans le Cheshire, Paul Burrell, 58 ans, qui fut au service de la princesse Diana pendant une dizaine d'années (de 1987 à la mort de sa patronne en 1997) en tant que majordome, s'apprête à s'unir au début du mois d'avril avec son compagnon Graham Cooper, un avocat du même âge. Les deux hommes seraient ensemble depuis une dizaine d'années, mais Paul n'aurait divorcé que l'an dernier de Maria, 62 ans, après trente-deux ans d'un mariage dont sont issus deux enfants, Alexander (27 ans) et Nicholas (24 ans). Maria, qui vit depuis un moment séparée de Paul (elle s'est installée en 2010 en Floride), et les garçons seraient heureux pour lui.
C'était la seule à qui il pouvait le dire
La nouvelle du mariage de Paul Burrell avec son compagnon fait office de coming out, l'ex-serviteur royal ayant toujours gardé secrète son homosexualité – il a d'ailleurs démenti à plusieurs reprises rumeurs et allégations en ce sens dans les années 2000 – et ne s'étant pas encore exprimé depuis que l'information de cette union prochaine a été révélée. "Les amis et la famille de Paul sont tous au courant [qu'il est gay], mais pendant longtemps il en a fait un secret bien gardé. Et, pendant un certain temps, il n'y avait littéralement personne qui savait", précise une source proche de l'intéressé, révélant ensuite que la seule personne à avoir été dans la confidence fut sa patronne : "Il l'a confié à Diana lorsqu'il travaillait pour elle, parce qu'ils étaient très proches. À l'époque, c'est la seule à qui il sentait qu'il pouvait le dire."
Le quotidien anglais prédit des noces "somptueuses" sur le thème du cirque – avec des clowns et des Monsieur Loyal en guise de serveurs – dans un hôtel cinq étoiles avec vue panoramique dans la région de Lake District (où Pippa Middleton s'est fiancée l'an dernier). Il faut dire que Paul Burrell peut se permettre de ne pas regarder à la dépense : l'ancien valet de la reine Elizabeth II passé au service de Charles et Diana, qui participa à plusieurs émissions de télé-réalité dont la version anglaise du programme de télé-réalité Je suis une célébrité, sortez-moi de là en 2004, s'est fait des millions en utilisant sa notoriété et sa proximité autoproclamée avec la princesse de Galles, publiant plusieurs livres de souvenirs indiscrets et d'allégations impossibles à corroborer. S'il a vanté à maintes reprises l'affection que lui portait supposément Lady Di, qui, clame-t-il, le considérait comme son "roc" et "le seul homme digne de confiance", aucun témoignage de l'intéressée n'en apporte la confirmation. Et, pour la mère de la regrettée princesse, Frances Shand Kydd, qui le détestait intimement, Paul Burrell n'était guère qu'un parasite intéressé par la célébrité de sa fille, selon ce qu'il relata de lui-même en 2006 dans son quatrième ouvrage, The Way We Were.
La parution en 2003 de ses mémoires A Royal Duty avait suscité la colère sans précédent des enfants de Diana, qui avaient grandi auprès de cet homme (initialement employé par le couple princier à Highgrove House, Paul Burrell avait suivi Diana au palais de Kensington après son divorce du prince Charles). "Nous n'arrivons pas à croire, fustigèrent alors les princes William et Harry dans un communiqué émis par Clarence House, que Paul, qui jouissait d'une telle confiance, ait pu abuser de sa situation et commettre une telle trahison aussi froidement et aussi ouvertement. Ce n'est pas seulement profondément blessant pour nous deux, mais aussi pour tous ceux qui sont concernés ; notre mère serait mortifiée si elle était en vie aujourd'hui et, si nous pouvons nous exprimer ainsi, il nous semble que nous sommes plus en mesure de parler pour notre mère que Paul." Parmi ses propos les plus outranciers, Paul Burrell, qui s'était vu décerner l'Ordre royal de Victoria quelques semaines après la mort tragique de Diana pour services rendus à la famille royale, prétendait que la princesse craignait pour sa vie et avait parlé de sa peur qu'on trafique les freins de sa voiture.
Le coup de semonce des jeunes princes n'avaient malheureusement pas empêché Burrell de se répandre à nouveau par la suite, jusqu'à son apparition en 2015 dans Big Brother (le Loft anglais), où il décrivit une Diana solitaire et désespérée à ses colocataires.